Dernière mise à jour à 09h14 le 03/08
Le plan de travail de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la deuxième phase de l'enquête sur les origines de la COVID-19 est politisé et manque d'esprit de coopération, a déclaré dimanche un porte-parole de l'ambassade de Chine.
Répondant à la question de savoir pourquoi la Chine a rejeté le plan de travail de l'OMS, le porte-parole a estimé que ce plan "était fortement perturbé par la politisation et constituait un document ayant perdu de vue les principes scientifiques et manquant d'esprit de coopération".
"Ce plan de travail listait encore l'hypothèse selon laquelle 'une violation chinoise des protocoles de laboratoire a provoqué la fuite du virus' comme priorité de recherche", alors que le rapport de la mission conjointe OMS-Chine concluait clairement que "la fuite du laboratoire est extrêmement improbable" et qu'il existe un large consensus dans la communauté scientifique internationale sur ce point, a-t-il précisé.
"On ne peut s'empêcher de penser que ce plan de travail est fait pour faire écho à la 'théorie de la fuite de laboratoire' défendue par certains pays comme les Etats-Unis. Et le manque de transparence dans le processus de rédaction a également ajouté au soup?on qu'il est le produit d'une manipulation politique", a dénoncé le porte-parole.
Ce plan de travail, proposé unilatéralement par le secrétariat de l'OMS, est incompatible avec les exigences de la résolution de la 73e Assemblée mondiale de la santé, qui stipule clairement que le secrétaire général de l'OMS continuera à travailler en étroite collaboration avec les Etats membres pour identifier la source zoonotique du virus et la voie d'introduction dans la population humaine, selon lui.
Cela signifie que la formulation du plan de travail pour la prochaine phase de recherche des origines doit être dirigée par les Etats membres de l'OMS, et que cette dernière doit parvenir à un consensus avec eux après une consultation complète, a affirmé le porte-parole.
L'étude des origines est une question scientifique sérieuse qui nécessite la coopération des scientifiques du monde entier, a-t-il ajouté.
"Nous espérons que l'OMS pourra adhérer à l'esprit de la science, du professionnalisme et de l'objectivité, et sera en mesure de travailler avec la communauté internationale pour défendre conjointement l'intégrité scientifique de l'étude des origines, résister à la politisation et préserver l'atmosphère saine de la coopération anti-épidémique mondiale", a noté le porte-parole de l'ambassade de Chine au Royaume-Uni.