Dernière mise à jour à 08h35 le 17/10
Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, salue la bonne qualité des relations sino-congolaises, félicitant par avance le Parti communiste chinois (PCC) pour la tenue de son 19e Congrès national qui s'ouvrira mercredi.
Brazzaville et Beijing entretiennent une relation de haut niveau empreinte de confiance mutuelle, le Congo étant l'un des partenaires les plus importants de la Chine en Afrique.
"L'histoire nous a donné raison pour ce choix visionnaire", confie M. Sassou-Nguesso dans un entretien accordé à Xinhua, en faisant référence au fait que la République du Congo a été l'un des premiers pays africains à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.
"Je rappelle que je fus de la première délégation qui se rendit en Chine en 1964 par des vols difficiles", dit le président. Ce n'est que trois jours après son départ que la délégation a finalement posé le pied sur le territoire chinois, à Shanghai.
"De 1964 à aujourd'hui, j'en suis à mon 14e voyage en Chine, ce qui m'a permis de vivre les grands changements en cours dans ce pays ami", dit le président congolais. En 2016, les chefs d'Etat des deux pays ont décidé d'élever la relation bilatérale au rang de partenariat de coopération stratégique globale.
"A chaque voyage, je constate des changements importants. J'ai visité plusieurs villes et provinces de Chine. J'ai pu me convaincre, sans risque de me tromper, du grand miracle chinois, annoncé d'ailleurs par des nombreux chercheurs".
Selon M. Sassou-Nguesso, l'établissement des relations diplomatiques avec la Chine fut une décision historique visionnaire. "Lorsque, sur l'échiquier international, on a un grand ami comme la Chine, on ne peut que s'en réjouir", estime le chef de l'Etat congolais.
UNE POLITIQUE APPRECIEE PAR LES PAYS AFRICAINS
"La sagesse chinoise dit qu'il vaut mieux apprendre à pêcher que de donner du poisson. On a toujours parlé de transfert de technologie dans le cadre de la coopération Nord-Sud, sans jamais en avoir donné un contenu concret. L'avantage avec la Chine, c'est de baser toute stratégie sur une démarche qui débouche sur le palpable", indique le président congolais.
Le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) organisé à Johannesburg en 2015 a constitué une étape importante en la matière, selon lui.
Ce sommet "a posé les bases de la consolidation de la solidarité et la coopération gagnant-gagnant entre les peuples chinois et africains", dit-il.
Lors de ce sommet, la Chine a dévoilé dix projets de coopération sino-africaine. Ceux-ci couvrent différents secteurs qui fondent les programmes de développement de plusieurs pays africains, à savoir les infrastructures, l'industrialisation, la modernisation agricole, l'éducation, la santé ou encore la protection de l'environnement.
"Pour le Congo, ces projets permettront d'accélérer la mise en ?uvre des initiatives de développement", dit le président avant de faire illusion au projet de société "La marche vers le développement" pour son pays de 2016 à 2021.
"Dans le cadre de la diversification de l'économie, pour ne pas continuer à être dépendant du pétrole, le développement des zones économiques spéciales est même vital, au regard de ce que nous vivons aujourd'hui avec la crise de l'or noir. En cela, nous remercions les autorités chinoises", souligne-t-il.
UN CONGRES VECU DEJA COMME UN SUCCES
L'annonce de la tenue du 19e Congrès national du PCC suscite un intérêt fort dans le monde entier. Cette conférence d'importance majeure se tient à une période cruciale permettant de finaliser l'avènement d'une société relativement aisée, un projet important de développement fixé par le PCC.
Pour M. Sassou-Nguesso, on peut parler de miracle pour qualifier les réalisations de la Chine de ces dernières années. "Le Congrès du PCC intervient au moment où nous n'avons pas de doutes sur le fait qu'il va déterminer des orientations nouvelles qui conduiront la Chine vers un développement plus élevé".
"Aujourd'hui, le Parti congolais du travail (PCT) entretient de très bonnes relations avec le PCC. Le souhait est que ces rapports puissent se renforcer davantage pour que nous en tirions tous le plus grand profit dans le cadre de la coopération gagnant-gagnant", dit M. Sassou-Nguesso avant de rajouter que "ce congrès, nous le vivons déjà comme un succès qui va renforcer davantage la position de la Chine dans le monde".