Dernière mise à jour à 09h55 le 01/01
Ursula Gauthier, correspondante de l'hebdomadaire fran?ais L'Obs, devra quitter la Chine avant le 1er janvier 2016 pour avoir refusé de s'excuser pour un article mensonger sur la Chine empli de sympathie pour les terroristes de la Région autonome ou?ghoure du Xinjiang (ouest de la Chine).
La Chine est un pays multiethnique qui défend toujours la solidarité et l'unité nationales. Ursula Gauthier a semblé qualifier la lutte contre le terrorisme d'oppression ethnique, ce qui fait de toute évidence peser une grave menace sur les intérêts nationaux de la Chine. Il est donc légitime pour la Chine de refuser de renouveler son permis de séjour pour défendre ses intérêts nationaux.
Près de 95% des personnes interrogées en ligne soutiennent la décision du ministère chinois des Affaires étrangères d'expulser Ursula Gauthier pour ses commentaires sur le terrorisme. Le sondage, réalisé par huanqiu.com, un site affilié au journal Global Times, a montré que 198.210 personnes étaient favorables à la décision d'expulser Ursula Gauthier, soit 94,5% des voix, contre 11.607 personnes défavorables à cette décision.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lu Kang a déclaré que la journaliste avait offensé le peuple chinois avec son article publié le 18 novembre dans lequel elle exprimait ouvertement son soutien à des activités terroristes. Selon lui, la Chine garantit les droits légaux des médias étrangers et des journalistes couvrant l'actualité du pays, mais elle ne saurait tolérer la "liberté" de défendre le terrorisme.
Hua Chunying, également porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a noté que sa publication intervenait quelques jours après les attentats de Paris, qui ont été couverts de manière très différente par les médias fran?ais. "Nous ne parvenons pas à comprendre pourquoi le terrorisme est accepté comme tel dans d'autres pays, mais relève d'un problème 'ethnique' ou 'religieux' quand il se produit en Chine".
Les libertés ont nettement progressé en Chine ces dernières années, mais la Chine et l'Occident ont toujours une opinion très différente de ce qu'est la "liberté politique". Au nom de leurs propres positions et intérêts politiques, certains pays occidentaux ont refusé de reconna?tre le succès de la Chine à cet égard, exigeant de placer les libertés individuelles avant la sécurité de la société.
Les médias occidentaux seraient bien avisés de cesser d'adopter une vision "deux poids, deux mesures" lorsqu'ils parlent des attaques terroristes afin de ne pas donner l'impression qu'ils estiment que les vies fauchées par le terrorisme en Occident ont plus de valeur que celles brisées par des terroristes dans d'autres parties du monde.
"Il est clair que l'Occident traite le terrorisme avec une approche 'deux poids, deux mesures'. Imaginez comment le public fran?ais réagirait si quelqu'un disait des attentats de Paris qu'ils étaient le résultat inévitable de la politique (fran?aise) à l'égard des immigrés musulmans", a déclaré Li Wei, un expert de la lutte antiterroriste à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines, cité lundi par le Global Times.
Ma Yao, expert à l'Institut des relations internationales et des affaires publiques de l'Université des langues étrangères de Shanghai, estime que certains médias occidentaux ont montré leur orgueil et leurs préjugés envers la Chine. Il souligne qu'au cours de ces dernières années, la notion de "menace chinoise" répétée par certains médias occidentaux a eu une mauvaise influence sur l'image de la Chine.
De plus, il note qu'Ursula Gauthier a essayé dans son article de discréditer les efforts antiterroristes du gouvernement chinois et de saper le consensus entre ce dernier et la société civile, ce que la Chine ne saurait tolérer.
En vertu de la première loi chinoise sur la lutte contre le terrorisme adoptée dimanche, de nouvelles restrictions seront imposées aux médias diffusant des informations sur le terrorisme. Ces différentes restrictions viseront à empêcher l'apologie du terrorisme, à protéger les principales cibles du terrorisme et à empêcher la société d'être victime de rumeurs.
C'est au nom de l'intérêt général que les organes de presse étrangers et les médias nationaux respecteront ces règles et apporteront leur contribution à la lutte mondiale contre le terrorisme.