Des liens ont été établis sur cinq des dix anciens responsables chinois potentiellement cachés dans plusieurs villes australiennes et recherchés par la police chinoise pour corruption, détournement de fonds et d'autres crimes, a rapporté vendredi un journal australien.
L'Australie est quatrième sur la liste des pays où se sont réfugiés les 100 fugitifs chinois recherchés dans le monde, derrière les Etats-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande, selon l'Australian Financial Review.
Le Bureau central national d'INTERPOL en Chine a récemment publié une liste de 100 Chinois recherchés dans le monde faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international, dont d'anciens responsables et fonctionnaires d'Etat impliqués dans des crimes importants de corruption, selon un communiqué publié mercredi par la Commission centrale de contr?le de la discipline (CCCD) du Parti communiste chinois (PCC).
L'Australian Financial Review a rapporté qu'il pouvait confirmer que Yao Geng, un ancien responsable de China Minmetals Corporation, premier producteur de métal du pays basé à Shanghai, "a des liens avec Sydney parce que des documents obtenus auprès de l'organisme de réglementation des sociétés démontrent qu'il était directeur du groupe du Café Bondi entre ao?t 2012 et avril 2013". Yao aurait fui la Chine en 1998.
Hu Yuxing, un autre ancien responsable figurant sur la liste, "a des liens avec quatre entreprises en Australie-Occidentale, et deux d'entre elles sont entregistrées à l'adresse de son domicile à Atwell, en banlieue de Perth", a rapporté l'AFR.
Hu était responsable au département du logement à Taiyuan, chef-lieu de la province du Shanxi, avant de prendre la fuite en 2002.
Parmi les autres fugitifs cachés en Australie figurent Guo Jiefang, Guo Liaowu, Hu Fengxian, Ji Dongsheng, Tang Dongmei, Zhang Dawei, Zhou Shiqin et Lai Mingmin.
Interrogé vendredi par Xinhua sur la coopération entre la police fédérale australienne (AFP) et la police chinoise sur la dernière notice rouge de la Chine, un porte-parole du département du procureur général a souligné que le gouvernement australien "s'engage à mener des efforts intérieurs et internationaux pour combattre la corruption".
"L'Australie et la Chine ont développé un partenariat d'application de la loi productif, y compris dans les domaines de l'assistance mutuelle dans les affaires criminelles et de l'assistance entre polices", a-t-il fait savoir.
Il a cependant refusé de donner davantage de détails, indiquant que "le gouvernement australien ne fait pas de commentaires en public sur la coopération spécifique en matière d'application de la loi".
En octobre 2014, la police fédérale australienne avait confirmé à Xinhua qu'elle coopérait avec les autorités chinoises pour retracer et bloquer les biens illicites en Australie pour le compte des autorités chinoises.
L'AFP et le ministère chinois de la Sécurité publique continuent à renforcer leur partenariat par le biais de réunions de haut niveau en vue de renforcer la coopération bilatérale en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et de poursuite des fugitifs économiques, a affirmé un porte-parole de la police australienne.