Le taux de croissance économique d'environ 7% que nous nous sommes fixé correspond tant à nos besoins qu'à nos capacités. Il répond à notre objectif d'achever l'édification de la société de moyenne aisance dans tous les domaines, et devrait permettre l'accroissement de nos agrégats économiques et de la montée en gamme de nos structures. Ce rythme de croissance, qui est conforme à la situation objective et aux lois du développement, s'il se maintient durant une période suffisamment longue, devrait donner à la modernisation de notre pays des bases matérielles plus solides et constituer une garantie pour l'emploi. Grace à l'augmentation de la proportion représentée par les services dans le PIB, à la multiplication des PEMIC et à l'augmentation du volume de notre économie, un taux de 7% devrait permettre de réaliser quasiment le plein emploi. Chaque région doit faire preuve d'initiative, exploiter à fond son potentiel et réaliser de meilleures performances en tenant compte de ses conditions réelles.
Pour mener à bien l'activité gouvernementale de cette année, il faut veiller aux trois points suivants:
Premièrement, stabiliser et perfectionner les politiques macroéconomiques. Nous continuerons à appliquer la politique budgétaire de relance et la politique monétaire prudente, à accorder plus d'attention aux microrégulations et régulations préliminaires, à recourir davantage à la régulation ciblée, à tirer le meilleur parti de nos moyens, qu'il s'agisse des encaisses disponibles ou des surplus, et à soutenir en priorité les maillons faibles. Nous veillerons à renforcer la macrostabilité par la vitalité microéconomique, à élargir la demande par une offre innovante, et à promouvoir l'équilibre général par des réajustements structurels, afin de faire en sorte que notre économie fonctionne dans des marges raisonnables.
La politique budgétaire de relance doit gagner en efficacité. Le déficit budgétaire global s'établira cette année à 1620milliards de yuans, soit une augmentation de 270 milliards de yuans par rapport à l'année passée. Le taux de déficit passera ainsi de 2,1 à 2,3%. Le déficit des finances centrales s'élèvera à 1.120 milliards de yuans, soit une augmentation de 170 milliards de yuans; le déficit des finances locales se chiffrera à 500 milliards de yuans, soit une augmentation de 100milliards de yuans. Il convient de concilier la gestion des dettes et la croissance régulière en innovant et en perfectionnant le mécanisme de financement par l'émission d'emprunts pour le compte des instances locales. Il faut émettre une quantité suffisante d'obligations spéciales, et garantir le financement des projets en cours de réalisation qui répondent aux conditions requises afin de prévenir et de réduire les risques et dangers latents. Il faut également optimiser la structure des dépenses budgétaires et veiller à améliorer l'utilisation des encaisses disponibles pour en tirer le meilleur parti. Nous continuerons à procéder à une réduction structurelle des imp?ts et à la baisse générale des droits et frais divers pour réduire les charges des entreprises, en particulier celles des PEMIC.
Nous poursuivrons notre politique monétaire prudente avec la rigueur adéquate. L'augmentation de la masse monétaire M2 sera cette année de 12%, ce taux pouvant être légèrement supérieur en fonction des besoins du développement économique. Nous renforcerons et améliorerons la macrogestion prudentielle, recourrons avec souplesse aux outils de la politique monétaire que sont les opérations de marché ouvertes, le taux d'intérêt, le ratio de réserve obligatoire et le recrédit, et maintiendrons un accroissement régulier du volume du crédit bancaire et du financement social. Afin d'attirer davantage d'argent frais vers l'économie réelle, nous accélérerons le roulement des fonds, optimiserons les structures du crédit, augmenterons la part des financements directs et baisserons le co?t du financement privé.
Deuxièmement, assurer l'équilibre entre la croissance régulière et la restructuration économique. L'économie chinoise se trouve dans une période qui se caractérise par la variabilité du taux de croissance, les difficultés inhérentes à la restructuration et la nécessité d'ajuster les politiques de relance. La pénurie de ressources naturelles, la dégradation croissante de l'environnement et l'augmentation du co?t de la main-d'?uvre et d'autres facteurs de production compromettent la poursuite d'un développement économique fondé essentiellement sur une injection massive d'investissements, une consommation effrénée de ressources et une expansion purement quantitative. Il est donc capital de promouvoir l'optimisation de la structure économique par une croissance régulière. Il faut, d'une part, maintenir un certain rythme de croissance pour assurer le fonctionnement régulier de l'économie et l'augmentation continue des emplois et des revenus des habitants, de manière à créer des conditions favorables à la restructuration économique et au changement du mode de développement; et d'autre part, il faut consolider les assises de la croissance par une restructuration plus poussée. Il convient d'accro?tre les investissements dans la R-D, d'élever la productivité globale des facteurs, d'améliorer la qualité et la normalisation des produits, ainsi que la création de marques. Il faut aussi augmenter la part des services et des industries émergentes d'importance stratégique, ainsi que leur montée en gamme, et optimiser la configuration du développement économique et accélérer la création de nouveaux p?les de croissance. C'est ainsi que nous réaliserons un développement économique entra?nant des montées en gamme et des montées en gamme qui entra?nent, à leur tour, le développement économique.
Troisièmement, développer de nouveaux moteurs de développement socioéconomique. Comme les moteurs ordinaires de la croissance économique grippent, il faut accélérer la réforme structurelle et la mise en ?uvre de la stratégie de développement grace à l'innovation pour rénover les anciens moteurs et en créer de nouveaux. à cette fin, il faut accro?tre l'offre de biens et de services publics. Nous devons augmenter les investissements publics, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé, en encourageant la participation des capitaux non publics pour renforcer l'efficacité de l'offre, car cela contribuera à combler les failles de notre politique et à améliorer le bien-être de la population, tout en stimulant la demande et le développement. D'autre part, il faut encourager la démocratisation de la création d'entreprises et de l'innovation, car elle favorise la création d'emplois, l'accroissement des revenus des habitants, le bon fonctionnement de l'ascenseur social et le règne de l'équité sociale. Notre pays compte 1,3milliard d'habitants, dont 900 millions d'actifs. Notre peuple est travailleur et ingénieux, et doué d'une inventivité sans limites. Dès lors que les myriades de cellules qui composent le marché réussissent à s'activer, il ne peut en résulter qu'un formidable dégagement d'énergie qui propulsera en avant le développement économique. En agissant de la sorte, nous réussirons certainement à résister à la pression à la baisse sur l'économie et à assurer la vitalité de l'économie chinoise. Le gouvernement doit avoir le courage de s'imposer une révolution, laisser au marché et à la société un espace suffisant de développement et offrir un champ d'action à la concurrence équitable. Les particuliers et les entreprises doivent faire preuve d'inventivité et d'esprit d'entreprise, et toute la société doit s'efforcer de créer un climat favorable à l'innovation et à la naissance de nouvelles entreprises, pour que, tout en produisant des richesses, chacun puisse réaliser son idéal et prouver sa valeur.
Cette année marque la dernière année du XIIe Plan quinquennal. Nous devons, tout en nous effor?ant d'accomplir les objectifs du développement socioéconomique prévus par ce plan, travailler à élaborer, dans un esprit de réforme et d'innovation et suivant une méthode scientifique, le programme du XIIIe Plan quinquennal, pour dessiner le plan de développement pour les cinq années à venir.