Dans ses aveux qui ont été publiés samedi, le criminel de guerre japonais Issaku Sugihara révèle avoir supervisé et ordonné la torture et la répression de plus de 30.000 Chinois, selon des archives.
Selon ses aveux écrits, avant d'être capturé en novembre 1945, Sugihara était chef de la section de l'idéologie de la division criminelle du ministère de la Justice du "Mandchoukouo" en mai 1938, et est devenu directeur de la division en janvier 1945. Le "Mandchoukouo" était un Etat fantoche établi dans le nord-est de la Chine et en Mongolie intérieure.
Entre mai 1938 et mai 1939, environ 300 Chinois ont été punis ou réprimés lorsqu'il était chef de la section de l'idéologie.
Entre février et mars 1941, un total de 175 guérilleros et résidents dans les districts de Zhaoyuan, de Zhaozhou et de Zhaodong ont été jugés sous sa direction. Parmi eux, 72 ont été condamnés à mort et 40 à la prison à perpétuité.
Il a avoué qu'"un nombre considérable de personnes étaient mortes durant leur détention en attendant le verdict", ce qui, selon lui, "était d? aux mauvaises conditions de vie en détention et à la torture durant les interrogatoires".
Entre mars et mai 1943, il a enquêté sur et poursuivi en justice "environ 80" membres de l'Association anti-japonaise et du salut national ainsi que des civils, a-t-il confié.
Alors qu'il occupait les fonctions de sous-secrétaire du Parquet supérieur, "plus de 30.000 personnes ont été torturées et réprimées", selon ses aveux.
Le Bureau national des Archives de Chine a commencé le 3 juillet à publier en ligne les textes intégraux des aveux de 45 criminels de guerre japonais, au rythme d'un par jour.
Cette initiative est une réponse au déni par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et des hommes politiques de droite des crimes de guerre commis en Chine par le Japon.