La France accueille les investissements mutuellement bénéfiques réalisés par la Chine, a affirmé mardi le ministre fran?ais de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, après avoir été re?u par son homologue chinois Xie Xuren et par le vice-Premier ministre Li Keqiang, à l'occasion de sa visite à Beijing les 7 et 8 janvier.
"Je suis venu dire à tous que la France est une terre accueillante pour les investissements gagnant-gagnant [permettant de] créer ou préserver [des] emplois en France", a indiqué M. Moscovici, lors d'une conférence de presse organisée à l'Ambassade de France en Chine.
Faisant l'éloge de la Chine pour son développement économique et saluant les relations entre les deux pays, M. Moscovici a annoncé que la France était une terre accueillante pour les investissements étrangers, ainsi que l'une des places financières importantes de la zone euro. "la France est un pays qui travaille beaucoup en ce moment à se réformer et à redresser sa compétitivité", a-t-il indiqué.
Il a noté qu'il était venu présenter les progrès réalisés le mois dernier par la zone euro et préparer une visite en Chine du président Fran?ois Hollande après la prise de fonction de la nouvelle équipe de dirigeants chinois.
"La Chine est un partenaire décisif pour nous, et [elle] a beaucoup soutenu la zone euro", a-t-il déclaré, ajoutant que de nombreux investissements fran?ais avaient été réalisés ces dernières années en Chine, laquelle représente un grand marché et l'une des économies les plus importantes au monde.
Le ministre fran?ais espère que les deux pays mèneront un dialogue structuré et approfondi à tous les niveaux pour que ce partenariat soit créateur d'emplois.
"La zone euro a fait des efforts pour assurer sa stabilité", a poursuivi M. Moscovici, assurant qu'elle était totalement fiable et constituait une destination s?re pour les investissements.
Il a cependant reconnu que la crise économique en zone euro n'était pas finie, "il faudra trouver un bon équilibre entre la consolidation des finances publiques et une politique favorable à la croissance", a-t-il expliqué.
Quant à la concurrence entre la France et la Chine, particulièrement en Afrique, il a pris la C?te d'Ivoire pour exemple, notant que la France restait le premier partenaire commercial de ce pays d'Afrique de l'Ouest et ajoutant que les entreprises fran?aises ne devaient pas avoir peur face à la concurrence chinoise.
"Ce déplacement vient ouvrir un dialogue économique étroit et régulier souhaité par Pierre Moscovici avec les actuelles, mais aussi, pour la première fois, avec les futures autorités chinoises ", selon son ministère.
La France "a besoin d'investir dans tous les domaines ; dans nos filières industrielles et agricoles, dans le logement, dans l'environnement, dans la santé, dans la recherche, dans les nouvelles technologies", a indiqué Fran?ois Hollande à l'occasion de ses voeux du Nouvel An.
Le gouvernement fran?ais considère la relation franco-chinoise comme "une priorité", avait déclaré le ministre fran?ais des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avant son déplacement à Beijing du 9 au 11 juillet 2012.
Lors de son entretien avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao et le vice-Premier ministre Li Keqiang, M. Fabius, premier ministre fran?ais à visiter la Chine depuis l'élection de Fran?ois Hollande, avait indiqué que le gouvernement fran?ais maintiendrait ses échanges de haut niveau avec la Chine et continuerait d'explorer de nouveaux domaines de coopération et de promouvoir le développement du partenariat stratégique global entre les deux pays, sur la base de la confiance mutuelle et des bénéfices réciproques.