Dernière mise à jour à 08h43 le 10/11
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry a déclaré jeudi que les frappes israéliennes en cours sur la bande de Gaza allaient au-delà du droit légitime à l'autodéfense, et a qualifié ces attaques de graves "violations du droit humanitaire international".
M. Choukry a tenu ces propos lors d'une conférence internationale organisée à Paris sur la détérioration des conditions humanitaires à Gaza, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie égyptienne a réitéré l'appel de son pays à "un cessez-le-feu immédiat et durable".
"Nous dénon?ons toutes les mesures visant à imposer un nouveau fait accompli dans le but de déplacer, transférer et d'expulser de force les Palestiniens de leurs terres, alors même que le nombre de personnes déplacées à Gaza atteint déjà les deux tiers de sa population totale", a-t-il déclaré.
Selon M. Choukry, même le fait de fournir un couloir s?r permettant aux civils de Gaza de se déplacer du nord vers le sud de l'enclave "n'est pas une évolution positive, mais plut?t une poursuite de la politique de déplacement (de population), qui constitue une violation du droit humanitaire international".
Il a réaffirmé que son pays rejetait les politiques de "deux poids deux mesures" appliquées par "certains pays" favorables à Isra?l.
Notant que l'Egypte avait à elle seule fait don d'environ 5.400 tonnes de matériel d'aide à Gaza malgré ses propres difficultés économiques, M. Choukry a appelé la communauté internationale à renforcer ses contributions.
"Le règlement du conflit israélo-palestinien ne pourra être obtenu que sur la base de la solution à deux Etats et des résolutions de légitimité internationale", a-t-il souligné.
L'Egypte a signé un traité de paix avec Isra?l en 1979. Elle est depuis de nombreuses années un médiateur clé dans le conflit israélo-palestinien.