Des retards constants dans la mise en oeuvre des critères électoraux et constitutionnels clés par les parties à l'accord redynamisé de 2018 au Soudan du Sud jettent un doute sur la possibilité d'organiser des élections en 2024, a déclaré jeudi la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS).

Le représentant spécial adjoint du secrétaire général chargé des affaires politiques au Soudan du Sud, Guang Cong, a déclaré qu'il y avait un besoin urgent d'adopter une loi sur les élections nationales de l'Assemblée législative nationale de transition redynamisée, ainsi que de rétablir la Commission nationale de révision constitutionnelle, la Commission électorale nationale et le Conseil des partis politiques.

"Malgré les appels croissants à des élections dans le domaine public, nous sommes préoccupés par le manque de progrès dans les critères électoraux et constitutionnels clés. Dans l'état actuel, les conditions au Soudan du Sud ne sont pas encore réunies pour organiser des élections", a-t-il dit lors de la session plénière des membres de la Commission conjointe de suivi et d'évaluation à Juba, capitale du Soudan du Sud.

M. Cong a observé que 2023 était une année critique "?a passe ou ?a casse" pour l'organisations d'élections libres, justes et crédibles en 2024.

"Il va sans dire que la sécurité du pays avant, pendant et après les élections est non négociable", a souligné M. Guang, "Avec moins de quatre mois restant en 2023, toutes les parties à l'accord de paix doivent par conséquent démontrer de toute urgence leur volonté politique en accélérant la mise en oeuvre des critères clés restants de la feuille de route. La volonté politique, le pragmatisme et la compétence de direction sont essentiels".