Dernière mise à jour à 15h04 le 28/10
Les registres et statistiques d'état civil restent médiocres en Afrique, avec une mise à jour statistique sur l'enregistrement des naissances qui révèle que 116 millions d'enfants de moins de cinq ans sur le continent n'ont pas d'acte de naissance, ont fait remarquer des experts, lors de la réunion du groupe d'experts de la 6e Conférence des ministres africains en charge de l'état civil.
Sous le thème "Moderniser l'écosystème des données en Afrique pour soutenir les intégrations régionales", la réunion s'est achevée jeudi au Centre de conférences des Nations Unies à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
"Sur les 115.000 enfants qui naissent chaque jour à travers le continent, 57.000 ne sont toujours pas enregistrés et 14.000 autres ne sont pas certifiés", a indiqué Cornelius Williams, directeur de la protection de l'enfance au Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Toutefois, si la dernière mise à jour statistique sur l'enregistrement des naissances en Afrique révèle que près de la moitié de tous les enfants africains de moins de cinq ans ne sont pas enregistrés, elle montre également que 20 pays du continent sont sur la bonne voie pour enregistrer les naissances de tous les enfants d'ici à 2030, tandis que 23 autres devraient accélérer leurs progrès.
Selon M. Williams, l'Afrique avait un système ancien et obsolète d'enregistrement des faits d'état civil, à savoir les naissances, décès, mariages et divorces, mais le continent a connu une augmentation du taux d'enregistrement des faits d'état civil de 45 à 55 % en une décennie.
Par ailleurs, les gouvernements africains ont également été exhortés à adopter une approche progressive de la numérisation des systèmes tout en adhérant à des pratiques s?res et innovantes pour assurer l'enregistrement civil universel de tous les événements vitaux.