Dernière mise à jour à 11h16 le 27/10
Le ministre namibien de l'Environnement, des Forêts et du Tourisme, Pohamba Shifeta, a exhorté mercredi les pays africains à mettre en place des mesures concrètes et tournées vers les résultats en matière d'adaptation et d'atténuation face au changement climatique. Les nations africaines doivent également définir des moyens de mise en ?uvre de ces mesures, notamment en établissant de nouvelles sources de financement prévisible et adéquates afin de mieux lutter contre le changement climatique.
Au cours de la 10e Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique à Windhoek, la capitale de la Namibie, M. Shifeta a déclaré que si l'Afrique avait présenté des contributions déterminées au niveau national (CDN) ambitieuses, les ressources financières, l'accès à la technologie et la disponibilité de l'expertise technique restaient encore très en dessous de ces ambitions.
"En raison de sa situation et de ses besoins particuliers, l'Afrique doit exiger sa juste part de financement climatique, y compris au moyen de transferts de technologie et de renforcement des capacités, afin de pouvoir poursuivre ses efforts de décarbonation et renforcer sa résilience aux effets néfastes du changement climatique", a-t-il affirmé.
Selon M. Shifeta, malgré leur contribution relativement faible aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, les économies africaines continuent à subir la majorité des effets néfastes du changement climatique. A cette situation s'ajoutent les défis posés par la pandémie de COVID-19 et le conflit russo-ukrainien, qui ont alourdi le fardeau de la dette, réduit la marge de manoeuvre budgétaire et accru les risques sécuritaires sur le continent.
"Le changement climatique menace les communautés, les écosystèmes et les économies de l'Afrique. Il met en péril nos acquis en matière de développement, notre prospérité et les objectifs de l'Agenda 2063. Nous devons répondre collectivement et avec audace aux défis posés par le changement climatique. Nous devons travailler ensemble, à la fois en Afrique et avec nos partenaires internationaux, non seulement pour faire face aux menaces posées par le changement climatique, mais aussi pour tirer parti des opportunités d'une transition juste, inclusive et équitable vers une économie africaine verte", a-t-il déclaré.