Dernière mise à jour à 09h25 le 10/09
Les premiers résultats du scrutin du 8 septembre chamboulent de fond en comble la carte politique du Maroc. Et c'est surtout un véritable crash pour le Parti de la justice et du développement (PJD), à la tête du gouvernement depuis 10 ans, qui passe de 125 sièges à seulement 12 sièges.
Le PJD a ainsi cédé sa place au Rassemblement national des indépendants (RNI). Avec les 97 sièges obtenus au dépouillement de 96% des bulletins de vote, le RNI, dont le patron n'est autre que le milliardaire Aziz Akhannouch, domine désormais le paysage politique, affichant ainsi une montée en puissance par rapport à son score de 2016 (37 sièges seulement).
C'est donc à cette même formation politique que revient la délicate mission de constituer l'alliance gouvernementale. La logique veut que la future coalition soit constituée sur la base des programmes électoraux pour ressortir avec un programme gouvernemental cohérent. Le futur chef de gouvernement, qui succèdera ainsi au PJDiste Saad Eddine El Othmani, sera issu des rangs du parti vainqueur.
Le scrutin du 8 septembre a aussi sonné le retour du plus ancien parti du Maroc, à savoir l'Istiqlal, qui a réussi à cumuler 78 sièges se pla?ant ainsi en 3ème position derrière le Parti Authenticité et modernité (82 sièges), considéré jusqu'alors comme la principale formation de l'opposition. Le reste des sièges est réparti entre l'USFP (35 sièges), le Mouvement populaire (26 sièges), le Parti Progrès et Socialisme (20 sièges) et l'Union constitutionnelle (18 sièges).
La configuration du Parlement marocain change donc complètement. Celle de la coalition gouvernementale le sera tout autant. Une fois les résultats définitifs annoncés, le RNI devrait lancer les concertations pour former la future alliance gouvernementale.