Dernière mise à jour à 09h27 le 04/06
L'augmentation des infections par le coronavirus qui a été signalée dans de nombreux pays africains constitue une menace pour les systèmes de santé publique déjà fragiles du continent, a estimé jeudi une responsable de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, a affirmé que le continent était sur le point de conna?tre une nouvelle vague d'infections par le coronavirus dans un contexte d'assouplissement des mesures de confinement, de temps froid et d'arrêt de la vaccination visant les groupes à haut risque.
"La menace d'une troisième vague en Afrique est réelle et croissante. Notre priorité est claire. Il est crucial que nous inoculions rapidement des vaccins dans les bras des Africains qui courent un risque élevé de tomber gravement malade et de mourir de la COVID-19", a martelé Mme Moeti dans un communiqué.
Elle a prévenu que l'intensification des déplacements et l'arrivée de l'hiver pourraient engendrer une nouvelle vague d'infections par le coronavirus en Afrique, ajoutant que les gouvernements devraient réorganiser les infrastructures de soins intensifs afin d'éviter un nombre élevé de décès.
Selon l'OMS, l'Afrique a enregistré une hausse de 20 % de cas positifs au COVID-19 au cours des deux dernières semaines, tandis que huit pays ont vu leur nombre de cas augmenter de 30 % en l'espace d'une semaine.
Mme Moeti a indiqué que la pandémie a connu une tendance à la hausse dans 14 pays africains au cours de la semaine dernière, l'Ouganda ayant enregistré une augmentation de 131 % du nombre de cas en une semaine, alors que des foyers d'infection sont signalés dans les écoles et parmi le personnel de santé.
Elle a ajouté que l'Afrique du Sud, l'Angola et la Namibie ont également connu une recrudescence des infections alors qu'ils entrent dans une saison froide, idéale pour la propagation du virus.
Mme Moeti a déclaré que l'interruption de la vaccination contre la COVID-19, lié aux difficultés d'approvisionnement au niveau mondial, pourrait entra?ner une recrudescence des infections en Afrique, ajoutant que les établissements de santé du continent devraient être réorganisés pour faire face à un pic du nombre de patients gravement malades.