Dernière mise à jour à 09h56 le 30/12
Les missions d'observation électorale de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l'Union africaine (UA), au premier tour des scrutins législatif et présidentiel, du 27 décembre dernier au Niger, ont salué mardi à Niamey le climat apaisé qui a caractérisé le déroulement de ces scrutins.
Plus de 7,4 millions de Nigériens ont été appelés aux urnes dimanche dernier, dans quelque 26.000 bureaux de vote, pour notamment choisir leur nouveau président parmi 30 candidats en lice, ainsi que leurs 171 représentants au Parlement sur 4.205 prétendants, représentant près de cent partis politiques.
Face à la presse mardi à Niamey, ces différentes missions d'observation, ont déclaré que le scrutin s'est déroulé, de manière globale, "dans le calme et dans l'ordre" avec une présence physique des forces de sécurité au niveau de la quasi-totalité des bureaux de vote, "renforcée en certains endroits notamment dans la capitale". De même, elles ont salué "la maitrise du processus de vote" par les membres de bureaux de vote, et constaté que "le tri, le dépouillement, le décompte des bulletins de vote, ainsi que la publication des résultats dans les bureaux de vote, ont été effectués da manière professionnelle, transparente et crédible et sous la supervision d'agents des partis concernés et d'observateurs".
En plus, le secret de vote était garanti dans tous les bureaux de vote observés, et des dispositions ont été prises pour faciliter le vote notamment des personnes handicapées physiques, agées, et des femmes enceintes, ont-elles affirmé.
Enfin, ces missions d'observation ont formulé des recommandations à l'endroit des autorités nigériennes, aux acteurs politiques, et à la Commission électorale, par rapport aux "quelques irrégularités" constatées sur le terrain, pour une meilleure organisation des scrutins à venir, et appelé au respect des résultats des urnes.
Il s'agit, entre autres manquements, du retard constaté dans le début des opérations de vote dans la majorité des bureaux visités, du non respect du protocole COVID-19 (absence de dispositif de lavage des mains, la distanciation sociale et le port de masque), le non affichage des listes des électeurs devant les bureaux de vote.
Au nombre des candidats en lice pour le scrutin présidentiel, figurent celui du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA, au pouvoir) Mohamed Bazoum, Mahamane Ousmane, investi par le Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchanji, opposition), Seini Oumarou, du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, majorité au pouvoir) et Albadé Abouba du Mouvement patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya, majorité au pouvoir).
Les Nigériens ont voté dimanche lors d'élections présidentielles et législatives qui pourraient voir la première transition démocratique du pouvoir dans ce pays ouest-africain depuis son indépendance, dans un contexte de menace croissante des djihadistes dans la région.