Dernière mise à jour à 11h13 le 27/06
Quatre candidats de l'opposition à l'élection présidentielle organisée samedi dernier en Mauritanie ont dénoncé la fermeture de leurs sièges de campagne par le ministre de l'Intérieur, au cours d'une conférence de presse tenue mercredi à Nouakchott.
Cette fermeture fait suite aux échauffourées de mardi entre forces de l'ordre et militants de l'opposition qui contestaient les résultats du scrutin donnant la victoire au candidat du pouvoir, Mohamed Ould Ghazouani, dès le premier tour avec 52,08 % des suffrages.
Les candidats de l'opposition ont fait valoir que leurs sièges ne devaient pas être fermés avant le terme de leur recours pour annulation déposé mardi devant le Conseil constitutionnel.
Ils ont aussi protesté contre l'arrestation des personnes dont des étrangers et accusé le pouvoir de transformer une crise électorale en crise raciale en visant une communauté particulière.
Ces candidats de l'opposition que sont l'anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, l'ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud et Kane Hamidou Baba ont annoncé leur décision de maintenir leur marche de protestation prévue pour jeudi.
De son c?té, le gouvernement a dénoncé mardi un "plan de déstabilisation" du pays à propos des contestations des résultats de la présidentielle, affirmant qu'il y a "une main étrangère derrière ces événements" et annon?ant "l'arrestation d'une centaine d'étrangers".
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Isma?l Ould Cheikh Ahmed, a déclaré à la télévision qu'il a convoqué mardi les ambassadeurs du Sénégal, du Mali et de la Gambie, pour les exhorter à demander à leurs ressortissants de "s'abstenir de participer aux manifestations".