Quelque 6,2 millions d'électeurs sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire les 165 députés qui devront siéger à l'Assemblée nationale, a-t-on appris de source officielle.

Au total, 47 partis et coalitions sont en lice, soit une participation record à ces joutes électorales qui interviennent avant la présidentielle prévue en 2019.

Au total, 105 députés, dont 15 de la diaspora, seront élus au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et le reste à la proportionnelle.

Le scrutin, prévu à partir de 8h heure locale et GMT, a commencé avec beaucoup de retard dans plusieurs centres de vote en raison notamment d'une mauvaise organisation et des orages qui ont détruit des bureaux de vote.

La pléthore de candidats a entra?né la modification de la loi électorale qui obligeait l'électeur à prendre tous les bulletins avant d'entrer dans l'isoloir. Pour éviter les retards, la loi a autorisé les électeurs à choisir au moins cinq bulletins avant de voter.

D'autre part, face aux lenteurs notées dans la distribution des cartes d'électeur, le président Sall a saisi lundi dernier le Conseil constitutionnel pour autoriser les électeurs n'ayant pas pu retirer à temps leurs cartes d'identité, qui font office de carte électorale.

Plusieurs ténors de la classe politique sénégalaise se sont engagés dans la bataille pour les législatives, dont le fait marquant est le retour en politique de l'ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012).

Un autre fait marquant de ces élections est la candidature du maire de Dakar, Khalifa Sall, en prison depuis mars, sous l'accusation de détournement de deniers publics. Il a été désigné tête de liste de la coalition Mankoo Sénégal, dont l'un des membres éminents est l'ancien Premier ministre de M. Wade, Idrissa Seck.

L'actuel Premier ministre, Mahammad Dionne, dirige quant à lui la liste de la coalition de la majorité, Benno Bokk Yakaar.

Les dernières législatives de 2012 avaient été largement remportées par la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, majorité présidentielle).