Dernière mise à jour à 08h38 le 26/12
L'Algérie est en train de mener des efforts diplomatiques visant à jouer un r?le de médiateur dans le conflit que traverse la Libye, et ce en recevant tour à tour le commandant en chef de l'Armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar et son rival le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Faiz Esserradj.
"Ma présence en Algérie vient en réponse à l'invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et s'inscrit dans le cadre des visites de concertation entre les deux pays pour lever certaines obstacles entravant l'application de la solution politique et nous sommes confiants en les efforts et en la perspicacité de l'Algérie dans la gestion d'une telle situation", a indiqué M. Esserradj au cours d'une visite d'une journée qui l'a emmené dimanche en Algérie.
Une semaine auparavant, c'était au tour du maréchal Haftar de se rendre à Alger pour le même objectif.
"L'entretien (entre M. Sellal et le maréchal Haftar) a porté essentiellement sur les développements que conna?t la situation en Libye et les perspectives du règlement de la crise et du retour de la stabilité", avaient indiqué dans un communiqué les services du Premier ministre.
Au cours de cet entretien, ajoute la même source, il a été rappelé que "la seule alternative reste la solution politique basée sur le dialogue inclusif inter-libyen et la réconciliation nationale, ce à quoi ?uvre l'Algérie en direction de l'ensemble des parties à la crise en Libye".
Dans cette logique, M. Esserradj qui a rappelé que l'Algérie avait re?u plusieurs responsables libyens dans ce cadre, a réitéré son appel à toutes les parties concernées à "se mettre autour de la table du dialogue pour régler nos problèmes par nous-mêmes, loin de toute ingérence étrangère".
Cet objectif, a-t-il dit, "ne peut être atteint que si nous mettons de c?té nos différends actuels et tentons d'ouvrir une nouvelle page pour l'édification de notre patrie et la réalisation de sa sécurité et de sa stabilité".
En accueillant le maréchal Haftar sur ses terres, l'Algérie avait fait en sorte de réitérer sa position "constante" en faveur de la solution politique au conflit en Libye, dans le cadre de "la mise en ?uvre de l'Accord politique, conclu par les parties libyennes le 17 décembre 2015, à travers le dialogue inclusif inter-libyen et la réconciliation nationale".
Sur la position d'Alger, M. Esserradj a tenu à "rendre hommage à l'Algérie pour les efforts déployés dans la recherche et la mise en ?uvre d'une solution politique exclusive et souveraine".
Après la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, la Libye a sombré dans un climat d'instabilité politique et sécuritaire dont elle a toujours du mal à s'en sortir.