Dernière mise à jour à 09h09 le 13/09
Le gouvernement burkinabè a débuté l'installation des services de "polices des polices" pour lutter contre la corruption dans le corps et renforcer les capacités des éléments sur le terrain.
Le Service de Contr?le des Services de Sécurité (SCSS) est fort d'une quarantaine de personnes, composé de gendarmes et de policiers et a pour principale mission de contr?ler les actes des gendarmes et des policiers sur les axes routiers.
"C'est après avoir fait un constat et recensé un certain nombre de plaintes et préoccupations des usagers de la voie publique sur le comportement peu honorable de certains agents de sécurité, que nous sommes arrivés avec le ministère en charge des transports, à mettre en place cette structure", a expliqué vendredi le ministre chargé de la sécurité intérieure Simon Compaoré, lors d'une cérémonie d'installation de ce corps.
Selon M. Compaoré, quotidiennement et de fa?on inopinée, les membres de cette structure feront des descentes sur le terrain pour avoir la situation grandeur nature.
"Ainsi, pourront-ils réduire à sa proportion congrue les rackets des usagers de la route ; aussi, les fouilles que la police des polices effectuera permettront de lutter contre le terrorisme", a ajouté le ministre en charge de la Sécurité.
Au Burkina Faso, où plus de la moitié de la population vit avec moins d'un dollar par jour, "87,4%" estiment que la corruption est une "gangrène" qui mine l'économie du pays, selon un rapport du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).
Le trio de tête des services per?us comme les plus corrompus est occupé par les marchés publics, la douane et la police municipale.