Dernière mise à jour à 14h27 le 12/05
Des experts nationaux ont préconisé mercredi à Abidjan des "actions fortes" pour juguler le fléau de l'immigration clandestine des jeunes ivoiriens.
Lors d'un conclave, le président du Réseau ouest-africain pour la sécurité et le développement (Roased) Patrick Koné a dénoncé les dangers "alarmants" de l'immigration irrégulière.
"Les jeunes prennent des risques inou?s. Ils embarquent pour des aventures incertaines, et les convois sont organisés dans des conditions de promiscuité", a fait remarquer M. Koné.
Le président de la Roased a plaidé pour un renforcement de la sensibilisation des candidats au départ sur les risques de la migration à tout prix.
De son avis, tous les acteurs sociaux doivent contribuer à ce combat, aux c?tés du gouvernement.
"La migration peut se faire dans la légalité. mais là, il faut préparer son départ et son installation pour mener une vie paisible dans le pays d'accueil, pour éviter d'être traqué et de subir des humiliations", a-t-il noté.
Selon lui, pendant très longtemps les Ivoiriens n'étaient pas tentés par l'aventure.
"Le miracle économique d'alors faisait que les gens n'éprouvaient pas le besoin de s'expatrier. Il aura fallu la crise économique de la fin des années 1980 et les crises politiques, sociales et militaires des deux dernières décennies pour qu'un grand nombre d'Ivoiriens soient tentés par l'émigration", a-t-il expliqué.
A en croire la Direction générale des Ivoiriens de l'extérieur, ce sont à ce jour quelque 1.240.000 Ivoiriens qui vivent à travers le monde.
Selon les associations qui oeuvrent contre l'immigration clandestine, ces 20 dernières années, environ 20.000 personnes ont perdu la vie en tentant de regagner l'Europe par la Méditerranée.