Dernière mise à jour à 09h07 le 10/05
Deux femmes soup?onnées de vouloir commettre des attentats après avoir franchi la frontière camerounaise dans la région de l'Extrême-Nord en provenance du Nigeria, ont été tuées lundi matin suite à l'intervention des populations locales, annoncent les autorités administratives.
Il s'agit de deux membres présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram, qui sévit depuis 2013 dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
La première, agée d'environ 40 ans, a été tuée d'un tir à la flèche après son refus d'obtempérer à une sommation par des membres du comité de vigilance de la localité, l'un de ces groupes d'autodéfense institués sous l'instigation des pouvoirs publics en appui de la guerre que les forces de défense et de sécurité mènent contre ce groupe terroriste, a expliqué le gouverneur de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, dans une déclaration à la presse.
ébranlée par cette opération, la deuxième kamikaze présumée, une jeune fille agée d'environ 14 ans, a choisi pour sa part d'actionner sa charge avant de se faire exploser, sans faire d'autres victimes, a rapporté l'autorité administrative qui a au passage salué l'action de mobilisation de la population pour stopper l'avancée de Boko Haram sur le sol camerounais.
Une semaine auparavant, deux autres femmes avaient été tuées dans les mêmes circonstances dans cette même région où plus d'une centaine de personnes, pour la plupart des civils, ont péri dans des attentats-suicides depuis juillet 2015, en plus des centaines d'autres dans des attaques armées du groupe terroriste nigérian.
Pour pouvoir enrayer cette menace jihadiste, le Cameroun s'est associé au Nigeria, au Tchad et au Niger pour créer en février 2015 à Yaoundé la Force mixte multinationale (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), d'un effectif prévisionnel de 8.700 hommes et avec la participation du Bénin.
Grace à cette coalition, une baisse significative des attaques de Boko Haram est observée depuis plusieurs mois, signe d'un affaiblissement militaire du groupe armé qui cherche désormais à faire parler de lui à travers les attentats-suicides, eux aussi en nette diminution, selon les autorités.