Dernière mise à jour à 08h55 le 01/02
Le gouvernement nigérien a décidé samedi de la prorogation de l'état d'urgence pour une durée de trois mois dans la région de Diffa (extrême-est du Niger, proche du Nigéria), face à la persistance des attaques du groupe terroristes Boko Haram dans cette partie du pays, apprend-on de source officielle samedi à Niamey.
"La situation sécuritaire à Diffa continue de nécessiter le maintien d'un régime juridique adapté dont l'état d'urgence est l'expression", selon le communiqué du gouvernement.
Cette nouvelle prorogation de l'état d'urgence à Diffa co?ncide avec l'ouverture samedi de la campagne électorale premier tour couplé des élections législatives sur l'ensemble du pays, y compris la région de Diffa ; d'où la nécessité de préserver la tranquillité et la sécurité des personnes et des biens.
L'état d'urgence avait été initialement instauré le 10 février 2015 dans la région de Diffa et depuis, le parlement a adopté une loi en vue de sa prorogation à chaque fois de besoin, conformément à la constitution nigérienne.
Pendant sa durée, le ministre nigérien de l'Intérieur, "pour l'ensemble du territoire où est institué l'état d'urgence", et le gouverneur de la région de Diffa, sont autorisés à ordonner des perquisitions à domicile "de jour et de nuit".
Pour l'autorité nigérienne, "face à cette guerre asymétrique, il faut donner au gouvernement et aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) les moyens administratifs, juridiques et logistiques pour éradiquer définitivement cette gangrène qu'est Boko Haram".
Depuis vendredi le 6 février 2015, rappelle-t-on, les localités de Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigéria, subissent des attaques à répétition du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens ; de même, plus d'un millier de combattants de Boko Haram ont été éliminés, et autant d'éléments de la secte ont été également arrêtés.