Au moins 20 personnes ont été tuées dans des attaques lancées par des hommes armés dans deux villages nigérians, ont rapporté mercredi les médias locaux, citant des témoins et des sources de sécurité.
T?t mercredi, des hommes armés inconnus ont attaqué le village Wala, situé à quelque 130 km de Maiduguri, la capitale de l'Etat septentrional de Borno, et ont tué au moins 18 personnes, a affirmé le journal local en ligne Premium Times.
Un résident local et responsable du gouvernement a déclaré que d'autres habitants ont été blessés dans l'attaque au village Wala de la zone de gouvernement local de Gwoza de l'Etat du nord. Un agent de sécurité, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, a également confirmé l'attaque, affirmant que le Département de la Sécurité d'Etat (DSS) a été officiellement informé de l'incident.
La source de sécurité a déclaré mardi soir que dans un incident séparé, un autre groupe d'hommes armés avait attaqué Sabon-Kasuawa, un village dans la zone du gouvernement local d' Hawul dans le même Etat, créant la terreur.
D'après la source, les assaillants ont abattu deux personnes, un chef local et son garde de palais dans l'attaque. ?Ils sont entrés directement dans le palais du monarque et ont tiré celui-ci dans sa chambre. Et sur leur chemin, ils ont également tiré sur ses gardes avant de s'enfuir loin dans l'obscurité?, a déclaré Hyeidi Bwala, un politicien dans le district du gouvernement local qui a été témoin de l'incident.
Partageant une frontière avec le Cameroun dans le sud et la forêt Sambisa, qui sert de repaire aux combattants de Boko Haram dans le nord, la zone de gouvernement local de Gwoza, une campagne rocheuse de Borno, avec d'énormes montagnes, a connu de nombreux attentats meurtriers récemment. La zone est située à 130 km de Chibok, une autre zone de gouvernement local qui a vu l'enlèvement de plus de 100 adolescentes lundi par des membres présumés de la secte Boko Haram.
La secte cherche à introduire la charia dans la Constitution nigériane, déclarant ainsi la guerre sur l'éducation occidentale, le gouvernement, les médias et les institutions religieuses. Depuis le début de son insurrection en 2009, la secte Boko Haram, qui constitue une menace majeure pour la sécurité au Nigeria, aurait tué plus de 3000 personnes, dont des femmes et des enfants.