En Guinée, ce 8 mars, marquant la 37ème Journée internationale de la femme a été célébré sous le thème "l'égalité pour les femmes, c'est le progrès pour toutes et tous", sur fond de plaidoyers en faveur de la parité entre les sexes, a-t-on constaté sur place.
Les célébrations de la fête se sont déroulées au Palais du peuple de Conakry, sous la présidence de la Première dame de Guinée, Hadja Djènè Condé, qui avait à ses c?tés le Premier ministre Mohamed Sa?d Fofana et plusieurs membres de son gouvernement.
L'événement a été marqué par des discours dont celui de la ministre des Affaires sociales et de la promotion féminine Sanaba Kaba, qui a rendu un vibrant hommage aux femmes de son pays, tout en saluant les initiatives entreprises par le gouvernement en faveur de la promotion de la femme.
Le ministre au Délégué au Budget, Ansoumane Komara, l'un des intervenants lors de ces festivités a énuméré ces initiatives des autorités guinéennes, en mettant l'accent sur les "programmes du microcrédit et celui de l'eau et assainissement, qui ont été mis en place, pour une grande autonomisation des femmes".
Le ministre a souligné les progrès réalisés dans l'accès des femmes aux postes de décision en affirmant que la proportion des femmes a atteint à ce niveau 22%, notamment pour ce qui est de l'assemblée nationale qui compte 26 députés femmes sur les 114.
Dans la foulée, il a ensuite fait cas d'une légère amélioration par rapport à la présence des femmes dans le gouvernement.
Quant à Mme Edwidge Adekambi, représentante du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), elle a porté le message des Nations Unies aux femmes de Guinée à l'occasion de cette Journée.
La diplomate onusienne a commencé par citer un extrait du discours prononcé par Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies à l'occasion de ce 8 mars qui dit que : "Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d'égalité avec les hommes jouissent d'une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s'avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l'éducation, la non-discrimination et les allocations familiales. Il ne fait donc pas l'ombre d'un doute que l'égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous".
Edwidge Adekambi a aussi reconnu que la Guinée est l'un des pays africains où "des progrès soutenus ont été accomplis dans la scolarisation de la jeune fille, qui a atteint le taux de 16%, ce depuis le début des années 80". La réduction de cet écart avec les gar?ons en trois décennies est le résultat de réformes mises au point par les autorités guinéennes, a-t-elle indiqué.
Elle a toutefois rappelé que malgré ces progrès, des fléaux sociaux entravent la bonne éducation de la jeune fille en Guinée, où le nombre de filles frappées par l'abandon scolaire reste élevé.
A cela il faut ajouter les mariages précoces, les violences faites aux femmes et le taux élevé de mortalité des femmes en donnant la vie.
La directrice du FNUAP a exhorté les partis politiques à accorder 30% de postes de candidatures aux femmes lors des élections communales et communautaires en vue.
Le Premier ministre guinéen Mohamed Sa?d Fofana, qui est intervenu également pour l'occasion a félicité les femmes pour leur grande mobilisation à cette fête.
Il a rappelé que depuis l'avènement du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, sa priorité a été "la recherche du bien être social pour tous". C'est ainsi qu'il a "dédié son mandat aux femmes et à la jeunesse".
Le Premier ministre a fait mention des chantiers entrepris dans le cadre de la réforme politique et sociale entreprise pour faire avancer le pays. Il a reconnu que le mécanisme d'autopromotion des femmes à travers les 13 millions d'euros débloqués par l'Etat à cet effet, n'a pas permis d'atteindre les objectifs que s'est assignés son
gouvernement. Ce programme a pour but de permettre l'accès au crédit pour les femmes et les jeunes guinéens.
Le chef du gouvernement a réitéré l'engagement de son pays "à appuyer et à traduire dans les actes légitimes leur aspiration à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Cela passera impérativement par une "grande mobilisation des ressources en faveur de l'éducation des enfants et la santé des populations.