En grève depuis le 18 février dernier, les douaniers gabonais ont décidé mardi à Libreville de durcir leur mouvement pour contraindre leur administration d' ouvrir des négociations, a déclaré un leader syndical.
"Nous allons passer à la vitesse supérieure", a menacé Jean Didier Mbatchi Bayonne, secrétaire général du Mouvement intersyndical des douanes gabonaises (MISDG) lors d'une assemblée générale du personnel de la douane au port d'Owendo dans la périph érie de Libreville.
M. Mbatchi Bayonne n'a pas souhaité communiquer les dispositions prises pour corser cette grève déclenchée pour ré clamer l'adoption d'un statut particulier des agents de la douane.
Depuis le 18 février dernier, les douaniers perturbent les activités d'entrée et de sortie de marchandises dans les ports et aéroports du pays. Le service minimum s'occupe uniquement de la sortie des vivres frais, des médicaments, des colis de l'armée et de la présidence de la République. "Tous les colis non périssables ne sont pas concernés par le service minimum", a martelé M. Mbatchi Bayonne.
"Le durcissement de la grève pourrait concerner le retrait de certes produits de la liste concernée par le service minimum", a laissé comprendre le leader syndical des douaniers gabonais.
Depuis 2012, les douaniers réclament un statut particulier vu la spécificité de leur travail. "Le statut particulier règlera par exemple le problème des avancements, reclassements et formation des agents", a expliqué un douanier furieux d'avoir passé 15 ans dans la boite avec le grade de brigadier.
Le gouvernement n'a pas encore réagi. La Direction générale de la douane et celle des Imp?ts sont les principales administrations publiques qui réalisent la plus grosse part des recettes hors pé trole. Le pétrole reste cependant la première source de revenus de l'Etat gabonais avec une contribution de l'ordre de 60% au budget de l'Etat.