Au moins 4 personnes ont été tu ées et 7 autres portées disparues dans une attaque armée attribuée au mouvement du rebelle tchadien Baba Ladé à Bang, sur une ville du Nord-Ouest centrafricain à la frontière avec le Cameroun, où plus de 200 maisons sont aussi déclarées br?lées, selon un bilan communiqué lundi soir à Xinhua par des sources religieuses.
Cette attaque a été révélée lors d'une opération de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force sous mandat de l'Union africaine (UA) déployée depuis le 19 décembre avec pour mission de favoriser le retour à la paix et la sé curité dans ce pays d'Afrique centrale secoué par les violences qui se sont amplifiées depuis la prise du pouvoir le 24 mars 2013 à Bangui de l'ex-coalition rebelle de la Séléka et son leader Michel Djotodia.
Selon le père Aurelio, curé de la paroisse de Bozoum, une ville voisine de Bang, joint au téléphone lundi par Xinhua, ces rebelles tchadiens ont été délogés par les forces camerounaises de la MISCA et les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) dans une opération conjointe. Ces violences ont provoqué la fuite de nombreux habitants de cette localité vers la brousse, a indiqué le curé.
Depuis leur arrivée à Bang, les hommes de Baba Ladé qui ont rejoint l'ex-rébellion de la coalition Séléka de Michel Djotodia quelques mois après la reddition de leur chef en 2012 s'illustrent par des pillages et des exactions contre la population, à l'instar des ex-rebelles eux-mêmes et des miliciens anti-Balakas dont des dirigeants ont accepté ces dernires jours de se joindre aux initiatives de sécurisation du pays en marge de la transition politique dirigée par Catherine Samba-Panza suite à la démission le 10 janvier de Michel Djotodia sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France.
Les rebelles du général Baba Ladé sont apparus en Centrafrique depuis 2009 et avaient été délogés de leur base de Ouadago à Kaga Barondo par les forces centrafricaine et tchadienne en mars 2012.