Trois casques bleus ont été blessés ce week-end au cours d'une attaque dans le nord du Mali, a confirmé lundi un porte-parole de l'ONU.
"La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué que samedi dernier, une patrouille de Casques bleus a essuyé des tirs près d'Aguelhok dans la province de Kidal", a fait savoir Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, lors d'un point de presse journalier.
"Trois Casques bleus ont été blessés et évacués pour des soins à Gao", a-t-il déclaré, ajoutant que les casques bleus menaient une enquête sur une séries d'explosions ayant eu lieu la veille dans la zone.
Le 14 décembre, deux casques bleus avaient été tués et plusieurs autres blessés dans un attentat-suicide, dans la ville de Kidal, capitale provinciale de Kidal et bastion des rebelles touaregs séparatistes.
Depuis le début de l'année 2012, le Mali a été témoin d'un coup d'Etat militaire, de la reprise des combats entre les forces du gouvernement et les rebelles touaregs, et de la prise de contr?le du nord du pays par les islamistes radicaux.
Ce pays d'Afrique de l'Ouest est actuellement sur la voie du rétablissement de la démocratie, grace à l'aide des Nations Unies et des organisations africaines, telles que l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Le 25 avril, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté à l'unanimité une résolution stipulant le transfert de l'autorité de la Mission africaine de stabilisation du Mali, la MISMA, à la MINUSMA au 1er juillet 2013, et autorisant les casques bleus "à avoir recours à tous les moyens nécessaires" pour mener à bien les opérations de stabilisation en matière de sécurité, protéger les civils, le personnel de l'ONU et les biens culturels, et faciliter l'aide humanitaire.
La mission principale de la MINUSMA, forte de quelque 12.600 militaires, est de soutenir le processus politique au Mali, en collaboration avec l'Union africaine et la CEDEAO.