Le Zimbabwe est en bonne voie pour remplir son objectif de faire circoncire 1,3 millions de personnes d'ici à 2017 dans le cadre des efforts du pays pour réduire l'incidence du virus VIH et du sida, a déclaré mercredi le coordinateur pour la circoncision masculine au sein du ministère zimbabwéen de la Santé et de l'Enfance, Sino Xaba.
Depuis le début de ce programme en 2009, plus de 130.000 hommes se sont fait circoncire et ce programme doit être intensifié dans les prochaines années pour remplir cet objectif, a-t-il dit.
La prévalence du virus VIH chez les adultes atteint 14% au Zimbabwe, ce qui est l'un des taux les plus élevés d'Afrique sub- saharienne.
La circoncision masculine réduit les risques de contracter le VIH de 60% chez l'homme, et ce de manière prouvée, selon des scientifiques.
M. Xaba a déclaré à un séminaire de formation médiatique que ce programme serait accéléré à partir de l'année prochaine car des appareils chirurgicaux nouveaux et faciles d'utilisation seraient utilisés pour l'opération et que des infirmiers seraient formés à effectuer ces opérations.
"Le programme a évolué à un rythme plus lent parce qu'il nécessitait un docteur et que nous avons peu de docteurs dans nos h?pitaux publics mais à partir de l'année prochaine des infirmiers pourront effectuer cette opération", a-t-il dit.
L'étendue de la circoncision masculine progresse lentement ces dernières années en raison de la faible adoption par les hommes de certaines provinces qui considèrent culturellement cette opération comme un concept "étranger".
Plus de 75.000 hommes ont été circoncis jusqu'à présent cette année, soit 35% de moins que l'objectif de 115.000 pour l'exercice complet.
Le Zimbabwe pourrait éviter 212.449 nouvelles infections du VIH d'ici à 2025 si la plupart des hommes zimbabwéens de 15 à 49 ans étaient circoncis d'ici à 2017.
La prévalence du virus VIH chez les adultes déclinerait de -4,4% à l'horizon 2025, contre -7,3% selon les prévisions adoptées, si la pratique de la circoncision n'est pas intensifiée, a-t-il dit.