Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a appelé mercredi la communauté internationale à protéger l'environnement en période de conflit armé et à restaurer la bonne gouvernance des ressources naturelles au cours de la reconstruction après les conflits.
Il s'est exprimé ainsi dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé, journée créée en 2001 par l'ONU.
"Nous disposons de connaissances de plus en plus amples au sujet de l'importance du volet environnement du développement durable. Et pourtant, des ressources naturelles telles que les forêts, la faune et la flore, l'eau et les terres arables continuent d'être exploitées et dégradées lors des conflits armés, mettant en péril la paix et la sécurité à long terme", a indiqué M. Ban dans le message.
"En Afrique centrale et orientale, le trafic des minerais, du bois, du charbon, des espèces sauvages et des drogues finance les activités illicites des groupes armés et des réseaux criminels", a fait remarquer le chef de l'ONU.
"Si nous renforcions la gouvernance des ressources naturelles et exercions une surveillance plus stricte dans les états touchés par les conflits, nous pourrions empêcher ces ressources d'alimenter les conflits, consacrer des recettes tant nécessaires à la revitalisation de l'économie et instaurer une paix plus durable", a déclaré M. Ban.
"A l'inverse, tout échec sur le plan de la protection et de la gestion des ressources naturelles de manière équitable ne fera qu'accro?tre la vulnérabilité de ceux qui dépendent le plus de ces ressources, surtout les pauvres", a-t-il souligné.
M. Ban a également parlé des difficultés auxquelles fait face l'ONU, notamment celle pour l'interdiction des armes chimiques, à l'heure actuelle, en Syrie où la destruction des armes chimiques et des centres de production doit s'accompagner de strictes mesures de protection de l'environnement.
"L'environnement peut également être contaminé par les mines terrestres et les munitions non explosées, qui représentent tout particulièrement une menace pour les femmes et les enfants, qui y sont souvent plus vulnérables, du fait de leurs activités quotidiennes", a ajouté le chef de l'ONU.