Le secrétaire général de la Communauté économique de Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, a jugé inacceptables les exactions contre les populations civiles en Centrafrique et demandé que les auteurs soient traduits devant la justice internationale après des enquêtes approfondies.
"Pour la CEEAC, pour les chefs d'Etat de la CEEAC, cette situation est inacceptable", a martelé M. Allam-Mi mercredi au siège de la CEEAC à Libreville dans une interview après la diffusion par son institution d'un communiqué condamnant ces exactions.
"Nous la condamnons avec la dernière énergie", a poursuivi le Tchadien, qui est à la tête de la CEEAC depuis quelques semaines seulement.
Allam-Mi a demandé aux autorités de la transition de "prendre leurs responsabilités pour que cessent ces exactions et que les auteurs soient traduits devant la justice après des enquêtes qui seront diligentés rapidement".
"Nous avons demandé à la FOMAC (force régionale postée à Bangui, ndlr) de jouer pleinement son r?le de protéger la population là où elle est menacée", a-t-il ajouté d'un ton ferme.
La FOMAC doit, selon lui, contr?ler les localités où les populations sont menacées d'exactions.
Le patron de la CEEAC appelle tout azimut, la population, les leaders politiques et religieux de jouer le jeu de la transition afin que "la Centrafrique retrouve enfin une paix véritable", a conseillé M. Allam-Mi.
Selon M. Allam-Mi, les milliers de Banguissois qui se sont massés mardi sur le tarmac de l'aéroport de Bangui pour fuir les violences ont regagné leurs résidences en début de soirée suite à des interventions de la FOMAC et des leaders religieux.
La situation déjà précaire à Bangui s'est compliquée ces dernières semaines suite à des opérations de désarmement lancées par les anciens rebelles de la Séléka, alliés de l'actuel président de la transition, Michel Djotodia.
L'opération s'est transformée en mission de règlement de compte et d'exécutions sommaires des présumés fidèles de l'ancien président Fran?ois Bozizé déposé en mars dernier par un coup d' Etat de la Séléka.
Les scènes de pillages et autres ont contraint les populations de fuir leurs résidences ce que dénonce la CEEAC et la communauté internationale.