Le gouvernement sud-africain a appelé lundi à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et à la représentation de l'Afrique par deux sièges permanents au moins au conseil.
Cet appel a été lancé par la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Maite Nkoana- Mashabane lors de sa rencontre avec le président de la 67ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, Vuk Jeremic, à Pretoria, la capitale administrative du pays. "Nous sommes d'accord avec tous les pays membres que des changements ne seront pas possible si l'on continue d'ignorer et d'exclure 54 pays membres qui forme une région d'une importance cruciale, à savoir l'Union africaine ( UA)", a déclaré la ministre.
"Nous avons adopté une position claire pour dire qu'il n'y aura pas de changement sans nous, car 70% des questions portées devant le Conseil de sécurité et présentées à l'ordre du jour nous concernent", a-t-elle souligné.
Ce continent de 54 pays n'est actuellement représenté au Conseil de sécurité que par trois membres non-permanents, par conséquent dépourvus du droit de veto.
L'agence de presse étatique sud-africaine Bua a souligné lundi que cet appel au changement du ministre s'inscrivait dans le cadre du débat actuel pour déterminer s'il faut accorder à l'Afrique un siège permanent au conseil.
Il est nécessaire de modifier le Conseil de sécurité, a approuvé M. Jeremic, estimant que "une juste représentation des états africains au sein du conseil est nécessaire", selon Bua.
"La composition actuelle du conseil ne reflète pas les réalités du 21ème siècle. Si cette institution ne suit pas la cadence des évolutions et des changements d'environnement, elle deviendra lentement mais surement caduque", a estimé le président.
En tant que plus grande puissance économique du continent africain, l'Afrique du Sud a clairement fait savoir sur la scène internationale qu'elle escomptait obtenir un siège permanent dans le cadre de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU.