Le chef de la Mission d'observation électorale de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO), l'ancien président ghanéen John Agyekum Kufuor, a affirmé lundi à la presse qu'à l'issue du second tour de la présidentielle au Mali, qui s'est déroulé de manière libre, transparente et crédible, le pays doit améliorer le processus électoral à travers le renforcement des capacités.
M. Kufuor fait a fait cette recommandation dans le cadre d' une déclaration dite préliminaire de la CEDEAO sur le second tour de l'élection présidentielle malienne, tenu dimanche dernier, entre Ibrahim Boubacar Kéita du Rassemblement pour le Mai (RPM) et Souma?la Cissé de l'Union pour la république et la démocratie (URD) , ayant obtenu respectivement 39,79% et 19,70% des voix au premier scrutin.
La CEDEAO ''demande aux deux candidats d'accepter le verdict des urnes et à ne recourir qu'aux voies légales en cas de contentieux'', a laissé entendre le chef de la Mission d' observation électorale de l'Organisation sous-régionale.
Dans leurs observations, les superviseurs de la CEDEAO ont soutenu qu''' à l'exception de quelques cas isolés, comme au Quartier Mali à Bamako, où le nombre d'électeurs inscrits était plus élevé que le nombre de bulletins de vote initialement fourni, le matériel électoral était disponible en quantité suffisante''.
D'après leurs constats, dans l'ensemble, le traitement des électeurs et les opérations de vote ont été ''conformes aux standards acceptables. Le scrutin s'est déroulé de manière libre, transparente et crédible''.
Par ailleurs, la CEDEAO ''recommande l'amélioration du processus électoral à travers le renforcement des capacités et l' harmonisation des procédures électorales'', a déclaré le chef de la Mission d'observation électorale de la CEDEAO, selon qui le processus a été ''assez bien au point de pouvoir servir d'exemple pour d'autres pays africains''.
L'amélioration de la gestion du processus électoral, la meilleure connaissance du processus par les électeurs et la réduction significative du nombre de candidats sur le bulletin de vote ont ''considérablement réduit le nombre de bulletins nuls'' et ''assuré la fluidité des opérations de vote'', selon la Mission d'observation de la CEDEAO. Pour le second tour de la présidentielle, la CEDEAO a déployé 150 observateurs.