Le gouvernement guinéen se hate de mettre en place le tribunal de justice militaire afin de juger les multiples dossiers concernant la corporation militaire et paramilitaire, a-t-on constaté lundi.
La formation de ce tribunal militaire se situe dans la logique de la réforme des services de défense et de sécurité, entamée depuis 2010 par les nouvelles autorités guinéennes, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, dont les instances du fonds de consolidation des Nations Unies.
Les premiers officiers auditeurs de justice militaire au nombre de 27 (gendarmes et militaires) ont prêté serment lundi devant la cour d'appel de Conakry, en présence des magistrats et des responsables de la haute hiérarchie militaire et paramilitaire du pays.
Pour donner le coup d'envoi de cette juridiction militaire, une formation de deux mois sera dispensée aux récipiendaires, à l'école nationale de la gendarmerie de Sonfonia (Conakry) par les magistrats spécialistes de droits militaires.
A coté d'un tribunal militaire fixé à Conakry, il y aura des tribunaux militaires dans chaque région administrative du pays, afin de siéger sur les dossiers brulants de services de sécurité et de défense.
Le haut commandant de la gendarmerie nationale et de la justice militaire Général Ibrahima Baldé a précisé que ces tribunaux militaires n'auront pas les mêmes visages que les tribunaux révolutionnaires que la Guinée a connus dans le passé et qui ont causé assez de préjudices à certains citoyens du pays.
Pour lui, ces tribunaux fonctionneront avec des magistrats du parquet qui seront des militaires et des magistrats du siège seront des civils, de l'ordre judicaire.