Le président de la transition de Madagascar Andry Rajoelina, candidat à l'élection présidentielle de juillet prochain, refuse de démissionner de son poste de mandat public.
"Mon devoir premier, en tant que président de la transition, est de garantir le maintien de la paix sociale sur toute l' étendue du territoire malgache. Pourtant ce climat d' incertitude fait peser un risque majeur sur la stabilité du pays. Au regard de cette situation, le dép?t d' une démission de ma part ne peut être encore envisagée tant que les points litigieux cités ci-dessus ne sont pas encore tranchés", a-t-il indiqué dans une lettre adressée au président de la Cour Electorale Spéciale (CES), re?ue mardi
M. Rajoelina a dit qu' il a re?u une lettre du Conseil de réconciliation nationale (CRN) demandant le report du premier tour de l' élection présidentielle prévue pour le 24 juillet 2013 pour cas de force majeure, à cause de l' absence d' un climat politique apaisé.
"Je vous demande de bien vouloir alors considérer ces demandes du Conseil que je fais miennes et de reporter ainsi d' un mois les élections, auquel cas ma démission sera reportée d' un mois", a-t-il continué.
Par ailleurs, il a indiqué qu' il est disposé à retirer sa candidature à condition qu' il y ait un traitement égalitaire par rapport aux personnalités visées par la décision du Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l' Union Africaine lors de sa 376ème réunion sur la situation à Madagascar.
Dans cette décision, le CPS a déclaré qu' elle ne reconna?tra pas les autorités élues en violation des décisions pertinentes de l' UA et de la Communauté de développement de l' Afrique Australe (SADC).
Le 17 mars 2010, le CPS a sanctionné Andry Rajoelina et 108 autres personnalités de la transitions d' interdiction de voyager, de gel des fonds et autres avoirs financiers et ressources économiques, ainsi que l' isolement diplomatique. 10 candidats à la présidentielle sont concernés par cette sanction de l'UA.