Le chef de file de l'opposition, le député Zéphirin Diabré a annoncé au cours d'un point de presse, jeudi à Ouagadougou, que l'opposition boycottera la plénière de l'assemblée nationale le 21 mai 2013 relative à l'examen des textes sur le Sénat.
Premier point de presse depuis sa prise de fonction, M. Diabré qui était entouré de plusieurs chefs de partis politiques de l'opposition, a fait remarquer que ce boycott doit être compris comme une protestation de l'opposition politique contre la création d'un Sénat au Burkina Faso.
Le chef de file de l'opposition juge cette institution ( Sénat) superflue, budgétivoire, non représentative des régions et de la jeunesse, et uniquement destinée à faciliter la révision de l'article 37 de la constitution relatif à la limitation du mandat du chef de l'Etat.
M. Zéphirin Diabré a annoncé également la tenue d'une conférence de presse de l'opposition, voire une rencontre entre les militants et symphatisants de l'opposition et leurs responsables le jour même de la tenue de cette plénière consacrée à l'examen des textes sur le Sénat au siège de l'opposition.
? A la date du 21 mai 2013, une initiative qui conduira les députés de l'opposition à venir au siège de l'opposition, leur maison commune, pour expliquer et exprimer la démarche qu'ils ont suivi et celle qu'ils pourront suivre éventuellement plus tard?, a- t-il soutenu.
? C'est pour apporter le soutien à nos députés que des militants et sympathisants de l'opposition viendront ce jour à leur siège afin qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls dans le combat qu'ils mènent ?, a dit M. Diabré, précisant que ce n'est pas un meeting au sens classique du terme, mais une rencontre entre les députés de l'opposition et leurs militants et des citoyens.
Outre la question sur le Sénat, le chef de file de l'opposition a évoqué d'autres sujets tels le climat social marqué par des marches dans les secteurs de l'éducation et de la santé, la hausse du prix du gaz, la gestion du secteur minier et les réformes en cours dans le domaine.
Sur ces points qui font l'objet de mésentente, le chef de file de l'opposition a appelé le gouvernement à prendre des mesures adéquates afin de ramener la paix sociale.
Evoquant l'engagement des partis politiques de l'opposition à renforcer l'ancrage démocratique, M. Diabré a laissé entendre que ce point de presse sera renouvellé mensuellement dans le but de situer l'opinion nationale et internationale sur leur travail et donner leur appréciation sur des faits et évènements qui rythment la vie politique du pays.
Tout comme l'opposition politique, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), une ONG de la société civile dirigée par le Pr Augustin Loada, a, à l'issue d'une rencontre la semaine dernière sur le Sénat en gestation au Burkina, affirmé que la création de cette institution est inopportune au regard de la situation socioéconomique du pays.
Selon le CGD, il faudra débloquer chaque année plus de 6 milliards de F CFA au Budget de l'Etat pour le fonctionnement de cette institution.