Madagascar commémore vendredi à Moramanga, à 110 km au nord-est de Madagascar, le 66e anniversaire de l'insurrection du 29 mars 1947 pendant laquelle des dizaines de milliers de Malgaches réclamant l'indépendance de Madagascar sous l'emprise de la France ont été assassinés et massacrés par l'armée coloniale fran?aise.
La cérémonie officielle a été dirigée par le président de la transition, Andry Rajoelina, et quelques membres du gouvernement, avec une cérémonie de dép?t de gerbe dans un cimetière situé à environ 10 kilomètres au nord de Moramanga appelés Ampanihifana, où des centaines nationalistes y ont été enterrés. 4 combattants et survivants de la révolte contre la France en 1947-1948 parmi les centaines présents à la cérémonie ont été décorés par la présidence actuelle.
"Le patriotisme n'a pas d'age, et il nous appartient de poursuivre le combat que vous avez mené auparavant pour avoir l' indépendance de Madagascar", s'est adressé Rajoelina aux anciens combattants, pendant la cérémonie.
L'insurrection du 29 mars 1947 était prévue dans cinq villes de la grande ?le à savoir Antananarivo, Moramanga, Manakara, Fianarantsoa et Diégo. Mais les actions entreprises n'auront été plus ou moins réussies qu'à Manakara et à Moramanga.
Cette dernière ville a été considérée comme la ville stratégique, pendant la période coloniale, puisqu'il se trouve sur la voie de chemin de fer reliant Antananarivo et Toamasina, le plus grand port de l'?le, précisent les historiens.
Il reste dans toute la grande ?le, près de 2.500 personnes parmi les anciens combattants de 1947.
Selon un historien malgache, c'est grace à ces combattants que Madagascar, colonisée par la France de 1896 à 1960 a pu avoir son indépendance le 26 Juin 1960.