Seuls, les Etats sahélo-sahariens ne peuvent ni contenir ni vaincre le terrorisme qui menace leur région comme le cancer, a déclaré le président tchadien Déby Itno en cl?turant le sommet extraordinaire tenu samedi dans la capitale tchadienne.
La gangrène terroriste a prospéré sur le terreau de la faiblesse des moyens des Etats de la CEN-SAD, de la misère de certaines de leurs populations et de la crédulité de leurs jeunesses, a constaté le chef de l'Etat tchadien qui assure la présidence en exercice de la CEN-SAD.
La vague du terrorisme sur le Mali doit agir, selon lui, comme un déclic et doit leur nous faire prendre conscience de la faiblesse de leurs Etats pris individuellement et de la précarité de leurs moyens de lutte.
"Certes, nous devons une infime reconnaissance à la France, mais nous ne pouvons pas nous complaire dans cette incapacité à assurer notre propre sécurité un demi siècle après nos indépendances", a martelé le président Déby.
Il a ajouté que les Etats sahélo-sahariens ont l'impérieuse nécessité de mutualiser leurs efforts pour faire face à tous les périls. Ils seront moins vulnérables en se dotant d'une structure en charge de la paix et de la sécurité.
En se dotant d'une structure en charge de la paix et de la sécurité, la CEN-SAD apporte une première réponse à cette lacune. "Mais cette réponse ne doit pas théorique. Il n'est plus question pour nous de créer une structure vide de sens, sans aucune prise sur nos réalités", a prévenu le président en exercice de la CEN-SAD.
Il a exhorté le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union Africaine, présent aux assises de N'Djaména, à rendre effective et opérationnelle la Force d' intervention rapide du continent. "C'est une question de fierté africaine", a-t-il conclu.