En moins d'un mois, des chalutiers ont déversé 450 tonnes de poissons au port de Conakry, dans le but d'approvisionner abondamment les marchés de la capitale en poissons, sans que cela n'impacte pour le moment sur les prix des produits halieutiques, a-t-on constaté sur place.
Le poisson tant prisé par les populations de Conakry n'est toujours pas à la portée des maigres bourses. Le carton de poisson frais co?te en effet plus de 250 mille francs guinéens. Prix qui caracole parfois à 300 mille francs guinéens soit près de 30 euros.
Cette cherté du poisson est due à la spéculation qui entoure l'écoulement des produits halieutiques, notamment le poisson, selon nos informations.
Ainsi avant d'atteindre le consommateur, le poisson livré par des sociétés de pêche, titulaires de licences de pêche délivrées par le gouvernement guinéen passe par divers circuits, dont celles de fournisseurs, dont certains ne s'embarrasseraient pas de scrupules dans la course au profit.
A la veille du mois de ramadan dernier, les autorités de tutelle avaient mené une campagne de sensibilisation en faveur d'un rabais des prix du poisson sur les marchés. L'appel était quasiment tombé dans des oreilles de sourds, malgré les efforts du gouvernement qui avaient contribué à approvisionner les marchés en poisson.
Près de quatre mois après le ramadan, le département guinéen de la Pêche et de l'aquaculture tient encore le même langage en faveur d'un approvisionnement en quantité des marchés de la capitale et des provinces intérieures en poisson, à des prix abordables.
C'est dans cette optique que se situe cette livraison de 450 tonnes de poissons survenue récemment dans les dép?ts frigorifiques de Conakry.
Une première quantité de 150 tonnes avait d'abord été déversée au port de Conakry par une société chinoise, suivie de 300 autres tonnes pêchées par un navire islandais qui ont été débarquées le mercredi dernier, selon nos sources.
Les autorités de la Pêche étudient en ce moment la méthode appropriée pour vendre cette quantité de poisson à des prix qui pourraient être à la portée des ménages pauvres.