L'ancien Premier ministre tanzanien Edward Lowassa a rejoint jeudi la course présidentielle pour l'élection présidentielle du 25 octobre sous les auspices du parti d'opposition Chama Cha Demokrasia na Maendeleo (CHADEMA).
M. Lowassa, 62 ans, a collecté les formulaires de candidature présidentielle au siège de CHADEMA à Dar es-Salaam, promettant de mener des campagnes civilisées et propres.
M. Lowassa cherche à courir pour la présidence de la nation est-africaine sous la plate-forme de l'opposition après que le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM) lui a refusé de se présenter pour la présidence il y a plus de deux semaines.
Il était parmi les 38 membres du parti CCM qui ont voulu courir pour la présidence, mais les organes suprêmes du parti ont décidé de nommer le ministre des Travaux John Magufuli comme le candidat du parti pour la présidence.
Suite à la décision du parti CCM, M. Lowassa a fait défection mardi à l'opposition CHADEMA, disant que le processus de nomination du parti CCM était antidémocratique.
Certains membres du parti CCM ont critiqué la sortie de M. Lowassa avec certains d'entre eux le décrivant comme un monsieur assoiffé de pouvoir.
S'exprimant mardi après avoir déserté le CHADEMA, M. Lowassa a dit aux dirigeants de quatre partis d'opposition formant la Coalition de la Constitution populaire, connu par son acronyme en Kiswahili comme Ukawa, qu'il faisait une décision difficile en rejoignant l'opposition après avoir réalisé que le CCM était antidémocratique.
Ukawa est une coalition de quatre partis politiques - la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le Front civique uni (CUF), CHADEMA et le NCCR-Mageuzi.
M. Lowassa a servi comme Premier ministre de 2005 à 2008 sous le président de Jakaya Kikwete qui terminera ses deux mandats présidentiels plus tard cette année.
M. Lowassa a démissionné le 7 février 2008 suite à un rapport de la commission d'enquête parlementaire sur un contrat de production d'électricité d'urgence entre la société publique Tanzania Electric Supply Company Ltd (Tanesco) et une société américaine appelée Richmond Development Company LLC de Houston, au Texas.
Le commission composée de cinq membres a jugé que le contrat a été conclu de manière frauduleuse, donc inadmissible et a blamé le ministère de l'Energie et des minéraux et le Bureau du Premier ministre pour fraude.