Deux compagnies chinoises implantées en Afrique du Sud ont réaffirmé jeudi leur engagement à la croissance économique en Afrique du Sud, prédisant que les relations sino-africaines étaient destinées à se renforcer.
Les représentants de FAW Vehicle Manufacturers (SA) et d'UnionPay, un prestataire mondial de services de carte bancaire, ont tenu ces propos dans le cadre d'un comité de discussion sur les relations Chine - Afrique à Johannesburg.
Charles Wang, de UnionPay, a déclaré que la Chine considérait l'Afrique comme un allié en toutes circonstances et qu'il souhaitait partager une amitié durable avec ce continent.
"La Chine a beaucoup contribué à la construction d'infrastructures comme les écoles, les h?pitaux et les aéroports en Afrique, et a proposé des prêts avec des taux d'intérêts de 2 % à 5 %. La Chine est déterminée à la croissance économique de l'Afrique", a déclaré M. Wang.
Le gouvernement chinois n'interfère aucunement dans la politique africaine et ne dit jamais à un peuple africain pour quel dirigeant il doit voter, et il n'impose pas son idéologie ou sa culture aux pays africains, a également déclaré M. Wang.
"Les liens entre l'Afrique et la Chine sont indestructibles. Cette relation a été construite au fil des années et elle ne fait maintenant que devenir de plus en plus forte", a déclaré M. Wang.
Les pays africains peuvent tirer des enseignements de l'exemple chinois pour développer leur économie, a-t-il dit.
Richard Heinz Leiter, Directeur exécutif de FAW Vehicle Manufacturers (SA), a confirmé les propos de M. Wang sur l'engagement de la Chine envers la croissance économique chinoise.
"Nous ne sommes pas ici pour faire du profit", a déclaré M. Leiter. "La Chine est intéressée par des projets à long terme qui seront rentables après 30 à 50 ans. L'Amérique et l'Europe se concentrent sur des projets à court terme. La Chine a pris un risque que personne n'était prêt à prendre en aidant l'Afrique."
La Chine est implantée dans la mahorité des pays africains, dont l'Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Zambie et la République démocratique du Congo (RD Congo).
Certaines compagnies privées chinoises souhaitent aussi aider l'Afrique, en développant des relations et en présentant des plans d'affaires viables, a déclaré M. Leiter.
"Il faudrait être idiot pour nier que cette amitié est destinée à cro?tre", a-t-il dit à propos de l'avenir de la coopération sino-africaine. "Considérant les infrastructures qui ont été construites avec l'aide de la Chine, cette relation se développera et ses bénéfices se multiplieront, ce qui sera bon pour nous."
La Chine a non seulement financé de grands projets mais aussi été impliquée dans le développement des compétences en Afrique, a-t-il dit.
Il y a beaucoup de le?ons à apprendre de l'exemple chinois, a déclaré Martyn Davies, Directeur général de Frontier Advisory, un cabinet de réflexion sud-africain. La Chine a réalisé en moins de 15 ans un développement économique que l'Afrique du Sud n'est pas parvenue à réaliser en 50 ans.
"Au cours des 15 dernières années la Chine a eu un impact considérables sur l'Afrique. Elle a été le plus grand prêteur aux gouvernements africains, le plus grand investisseur et le plus grand partenaire commercial. Certaines des le?ons comprennent la concentration du gouvernement, son soutien aux entreprises, et la création d'une culture de la concurrence que ce soit au niveau des individus ou des entreprises. Cela stimulerait l'innovation et permettrait que les choses soient mieux faites", a déclaré M. Davies à Xinhua.
L'Afrique doit apprendre de la Chine les compétences d'entrepreneur, la forte contribution de l'éducation dans la société et la manière d'assurer la croissance de l'économie en général ainsi que de gérer cette croissance, a-t-il dit.
Pour accompagner son essor, l'Afrique a besoin d'un pays comme la Chine disposant d'une base de ressources et disposée à financer des projets d'infrastructure.