L'afflux de réfugiés burundais à Uvira, ville de la province rd-congolaise du Sud-Kivu, située sur la frontière avec le Burundi a diminué, a indiqué mercredi le chef du bureau du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), Mante Kante.
"Environ 500 Burundais traversent la frontière pour s'abriter à Uvira, en RDC, depuis l'élection présidentielle du 21 juillet dernier, contre 3.000 par semaine avant la tenue de ce scrutin", a déclaré M. Kante, ajoutant que "les réfugiés déjà présents à Uvira ne s'empressent pas de rentrer au Burundi".
"Pour le moment, l'actualité est de savoir comment accueillir les réfugiés qui arrivent parce que plus de 6.000 se trouvent dans des familles d'accueil. Ces derniers sont en attente de relocalisation", a-t-il plaidé.
Le 24 juillet, le général de corps d'armée Carlos Alberto Dos Santos Cruz, commandant de la force de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), à la tête d'une forte délégation composée des membres des Forces armées de la RDC (FARDC), de la Police nationale congolaise (PNC), de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) et de l'Agence nationale des renseignements (ANR), est rendu au camp des réfugiés de Lusenda, en territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans cette région.
"Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre de la prise en compte des défis sécuritaires et humanitaires provoqués par un important afflux de populations en RDC en provenance du Burundi (13.584) du fait de l'instabilité politique, a aussi permis de tester le mécanisme de coordination entre les différents partenaires sur place destiné à révenir tout incident sécuritaire inopiné pouvant survenir dans les camps de réfugiés et dans les territoires de Fizi et d'Uvira en général", a indiqué Félix Basse, porte-parole de la MONUSCO lors de la conférence de presse des Nations unies, mercredi à Kinshasa.
Selon Gratien Mupemba, chef d'antenne de la CNR basé dans cette province, plus de 10.500 réfugiés burundais demandeurs d'asile ont déjà été accueillis dans la province du Sud-Kivu depuis le début du mois de mai dernier.