Un soldat camerounais a été tué et un autre blessé dans une embuscade présumée de Boko Haram samedi à Achigachia, une localité de la région de l'Etrême-Nord du Cameroun, proche de la frontière nigériane, qui avait été le théatre d'une attaque massive ayant fait une dizaine de morts fin décembre, rapporte une source sécuritaire dimanche matin.
"Nos éléments sont tombés dans une embuscade d'un petit groupe de combattants Boko Haram lors d'une patrouille hier aux environs de 16h00 (locales, 15h00 GMT) à Achigachia. Les assaillants ont ouvert le feu, tuant l'un d'entre eux et blessant un autre. Les camarades survivants ont tenté de riposter, mais les assaillants se sont échappés", a rapporté à Xinhua un responsable sécuritaire sous couvert d'anonymat.
Les soldats camerounais se trouvaient à bord d'un véhicule pris pour cible par la secte islamiste nigériane, dont le nombre de combattants n'a pu être déterminé, a-t-il en outre précisé, faisant état de la présence d'un nombre important de ces jihadistes dans le lac Tchad.
Selon elle encore, les membres du groupe terroriste, en déroute face à la coalition formée par le Tchad, le Cameroun, le Nigeria et le Niger, profitent, malgré le déploiement de forces camerounaises et tchadiennes, de la porosité des frontières pour pénétrer et attaquer à bord de motos ou à pied le territoire camerounais au travers de petites incursions.
Car, depuis plus de deux mois, le Cameroun ne fait plus l'objet d'attaques massives comme celle où une dizaine de soldats dont un capitaine avaient été tués le 28 décembre à Achigachia et où les combattants de Boko Haram avaient hissé son drapeau avant de retourner au Nigeria.