Selon des responsables de Dassault Aviation, la campagne d'essais du drone Neuron, qui s'est achevée fin février, a produit ? tous les résultats attendus ?. Le drone de combat a effectué son 100e vol fin février et devrait permettre à la France d'égaler les Etats-Unis dans ce domaine. Le Neuron, dont le premier vol a été effectué le 1er décembre 2012, à Istres, dans le Sud de la France, a ? fait preuve d'une disponibilité et d'une fiabilité exemplaires ?, a ajouté l'avionneur, qui a commencé la campagne d'essais, poursuivie depuis novembre dernier par la direction générale de l'armement (DGA), dépendant du Ministère fran?ais de la défense, qui s'est contentée d'un laconique ? Le ministère de la Défense vient d'achever sa campagne d'essais en vol de discrétion du démonstrateur technologique de drone de combat Neuron ?.
A présent, le Neuron va poursuivre ses essais jusqu'à la fin de l'année, d'abord en Italie puis en Suède, pays partenaires du programme. La campagne d'essais menée par la DGA a permis de mesurer les signatures radar et infrarouge du Neuron ainsi que de le confronter à différents capteurs opérationnels, en particulier des radars, terrestres ou aériens, et des autodirecteurs de missiles, tests qui, selon la DGA, ont permis de tirer de précieux enseignements ont été tirés sur la furtivité de ce type d'aéronef.
Le Neuron, prévu pour être intégralement furtif, et mis en ?uvre par Dassault Aviation, à Istres s'est montré tellement performant que ce qui n'est pour l'heure qu'un démonstrateur technologique a su s'attirer le respect des Américains eux-mêmes, pourtant orfèvres en la matière, en remportant les Laureate Awards dans la catégorie Défense décernés par le magazine américain aéronautique et spatial Aviation Week. Dassault Aviation et la DGA étaient sortis vainqueurs en mars 2014 face à trois autres finalistes : Saab (Gripen Demo program), Northrop Grumman (Battlefield Airbone Communication node) et enfin l'Agence américaine de défense antimissile (MDA), ce qui en dit long sur les qualités de l'engin
Selon la DGA, ce programme marque ? un effort de recherche et technologie majeur du ministère de la Défense pour préparer l'avenir et maintenir des compétences industrielles essentielles ?. Le Neuron doit en principe inaugurer la prochaine génération d'aéronefs de combat, qu'ils soient pilotés ou non, avec pour ambition de préserver l'autonomie européenne dans ce domaine, dont la France est particulièrement jalouse. Dans ce contexte, et quel que soit l'avenir du Neuron, l'expérience acquise par la France n'est pas perdue, puisqu'elle est déjà mise à profit dans le cadre du projet franco-britannique de drone de combat futur (FCAS - Future Combat Air System), dont les études industrielles ont été lancées en novembre dernier.