C’est une première dans l’histoire spatiale qui vient d’avoir lieu cette nuit : après une attente de sept heures d’une intensité éprouvante pour les nerfs, des scènes de jubilation ont éclaté au Centre de contr?le de la mission de l'Agence Spatiale Européenne à Darmstadt, en Allemagne. L'équipe responsable de la Mission Rosetta a réussi ce qui semblait auparavant être une tache impossible en posant pour la première fois dans l'histoire un robot sur une comète.
Le moment où la tension est retombée est arrivé peu après 1600 GMT quand Philae a envoyé un signal vers la Terre. ? Nous y sommes. Nous sommes sur la surface. Philae nous parle ? a dit alors un radieux Stephan Ulamec, responsable de l’atterrissage de Philae au centre spatial allemand DLR. ? Nous sommes sur la comète ?.
Mais hélas la fête a été quelque peu gachée par la découverte quelques instants plus tard que deux des harpons de la sonde destinés à accélérer celle-ci dans la basse gravité n’avaient pas fonctionné. Les scientifiques pensent maintenant que la sonde a pu avoir rebondi après être d'abord entrée en contact avec la surface. Ainsi que l’a dit toutefois avec humour M. Ulamec ? Peut-être qu’aujourd'hui nous ne nous sommes pas posés une fois, mais deux ?
Malgré tout, cet atterrissage, pour précaire qu’il ait pu être, donne aux scientifiques une occasion unique de s’accrocher à une comète et d'étudier de sa surface ce qui se produit pendant que son activité s’accélère à l’approche du soleil. Les premières images de la descente du robot ont montré un paysage tourmenté avec des fosses et des précipices, des cratères et des rochers.
La mission de la sonde Rosetta, qui a lancé Philae, est prévue pour durer jusqu'en décembre 2015, mais s’il lui reste assez de carburant , les contr?leurs de mission pourraient prolonger sa vie de six mois et lui donner une autre tache à plus haut risque comme voler à travers l’un des jets de gaz et de poussière sortant de la comète.