L'Alliance démocratique (DA), opposition sud-africaine, a déclaré lundi qu'elle présentera un projet de loi visant à responsabiliser les syndicats et à prévenir les violences pendant les grèves.
"Dès que l'opportunité se présentera, la DA soumettra le projet de loi visant à empêcher les violences liées aux grèves", a déclaré le ministre du Travail de l'opposition, Ian Ollis.
Le projet de loi a pour but d'empêcher les dégats causés par les violences, les actes de vendalisme et le pillage survenus lors des grèves.
La DA a fait cette annonce alors que la grève dans le secteur du métal et de l'ingénierie prend de l'ampleur.
La semaine dernière, la police a procédé à l'arrestation de 26 grévistes accusés d'intimidation, violences publiques et dégats malveillants dans la province du Gauteng.
Plus de 220.000 membres du syndicat national des métallurgistes d'Afrique du Sud ont observé une grève depuis le 1er juillet pour demander une augmentation de salaire.
"La DA respecte le droit des travailleurs, garanti par la Consitition à s'engager dans une action légitime de protestation. Toutefois, un équilibre doit être maintenu entre le droit des travailleurs et la loi", a indiqué M. Ollis.
"La destruction sans motif des propriétés privées et l'intimidation des propriétaires des entreprises, des collègues et des membres du public doivent être condamnées dans les termes les plus fermes", a-t-il relevé.
Il a expliqué que le projet de loi, en cas d'adoption, oblige les syndicats à prendre des mesures raisonnables pour prévenir tout comportement pouvant causer des dommages aux propriétés, des blessures ou pertes de vie.
"Les membres du public et les propriétaires des entreprises pourraient donc excercer leurs droits et tenir les syndicats responsables de dommages causés aux propriétés résultant d'une action de grève", a déclaré M. Ollis.
La DA envisage aussi d'introduire un projet de loi obligeant les syndicats à respecter des mesures pratiques visant à limiter ou prévenir les violences, a-t-il ajouté.