La Chine est devenue le premier pays au monde en termes de ressources humaines, mais elle souffre d'une ?fuite des cerveaux? plus grave que d'autres pays, en particulier en sciences et en ingénierie, d'après le directeur du bureau du Groupe central de coordination pour le travail des talents, où 87% des étudiants ou des universitaires choisissent de rester à l'étranger.
En fin 2012, il y avait 2,64 millions d'étudiants chinois à l'étranger, mais seulement 1,09 million entre eux sont retournés en Chine. Depuis 2003, le nombre d'étudiants chinois à l'étranger a toujours augmenté, passant de moins de 120 000 à environ 400 000. Parallèlement, le nombre d'étudiants étrangers en Chine s'est accru de moins de 80 000 à environ 330 000. Le ? déficit ? des étudiants à l'étranger a dépassé 40 000 par an, avec un pic à près de 70 000.
Bien que plus d'étudiants soient retournés en Chine dans la dernière décennie avec la croissance soutenue de l'économie chinoise et le ralentissement économique en Occident, peu d'entre eux sont hautement qualifiés.
Les analystes estiment que l'exode des cerveaux, en particulier la perte du groupe haut de gamme, influencera la durabilité de la croissance rapide de l'économie chinoise. Le manque d'innovation est l'un des résultats : la Chine ne se classe qu'à la 34e place des 141 économies sur le classement mondial de l'indice de l'innovation 2012.
Le ? déficit de talents ? dans les pays en développement est un problème qui ne peut être résolu complètement, selon des experts. Pour passer d'une ? fuite des cerveaux ? à un ? gain de cerveaux ?, la Chine devrait suivre la tendance des talents globalisés, améliorer l'environnement pour le développement de talents, créer un environnement favorable pour les talents qui reviennent et établir un modèle économique entra?né par l'information et l'innovation.