Des décisions politiques doivent être prises pour conclure les pourparlers de Vienne sur la relance de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, a déclaré lundi Enrique Mora, secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure.

"Il est temps, dans les prochains jours, de prendre des décisions politiques pour mettre fin aux pourparlers de Vienne. Tout le reste n'est que bavardage", a indiqué M. Mora sur Twitter.

M. Mora agit en tant que coordinateur de l'Union européenne (UE) dans les négociations de Vienne. Il a tenu ces propos peu après que le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré lundi à Téhéran que peu de divergences subsistaient encore entre l'Iran et l'Occident.

"Si la position américaine est raisonnable, un accord rapide est possible", a indiqué M. Khatibzadeh, soulignant toutefois que l'Iran n'accepterait jamais qu'une date-limite soit imposée aux négociations.

"Il n'y aura plus de 'pourparlers au niveau des experts'. Ni de 'réunions formelles'", a expliqué M. Mora, réfutant les informations faisant état de nouvelles réunions de ce type.

En 2015, l'Iran a signé un accord historique sur le nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), avec l'UE et le P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies - la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis - plus l'Allemagne).

L'ancien président américain Donald Trump a cependant unilatéralement retiré Washington de l'accord en mai 2018, et a réimposé des sanctions contre l'Iran. Cela a conduit l'Iran à renoncer à certains de ses engagements en matière de nucléaire, et à relancer certains programmes nucléaires interrompus.