Dernière mise à jour à 15h49 le 29/03
La Russie devrait "faire ce qu'elle dit" et retirer ses forces des frontières de l'Ukraine, a déclaré jeudi à Bruxelles Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le retrait "sera un premier pas important vers une solution politique pacifique", a-t-il noté à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l'OTAN.
Mardi, la Russie a annoncé qu'une partie de ses forces armées participant à des exercices conjoints avec la Biélorussie seraient retirées. Selon le ministère russe de la Défense, lorsque les activités d'entra?nement au combat seront terminées, les troupes russes, comme toujours, retourneront à leurs emplacements de déploiement permanent.
Cependant, a souligné M. Stoltenberg, aucun retrait significatif de troupes ou d'équipement n'a encore eu lieu. "Malgré les affirmations de Moscou, nous n'avons vu aucun signe de retrait ou de désescalade jusqu'à présent", a-t-il dit, ajoutant "au contraire, la montée en puissance de la Russie semble se poursuivre. Nous continuons à suivre de très près les développements".
L'OTAN a appelé à la poursuite du dialogue avec la Russie par le biais du Conseil OTAN-Russie, créé en 2002 dans le but de "réduire les malentendus et d'accro?tre la prévisibilité".
"En période de tension, le dialogue est encore plus important. L'OTAN reste ouverte à un dialogue de bonne foi avec la Russie", a déclaré le chef de l'alliance.
La Russie a envoyé un projet de traité de sécurité à l'OTAN en décembre 2021, qui a été suivi de discussions au sein du Conseil OTAN-Russie. L'OTAN a ensuite envoyé à la Russie sa propre proposition et attend maintenant une réponse.
Dans le même temps, les efforts diplomatiques se poursuivent, avec des visites des chefs d'Etat fran?ais et allemand à Moscou. Lors de la visite du chancelier allemand Olaf Scholz mardi, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que son pays ne voulait pas la guerre.