Dernière mise à jour à 09h04 le 17/03
Alors que la France continue de lutter contre les variants dits anglais, sud-africain et brésilien présents sur son territoire, un nouveau variant du coronavirus (SARS-COV-2) a été identifié dans le cadre d'un cluster au centre hospitalier de Lannion en Bretagne (extrême ouest).
79 cas ont été identifiés, dont huit cas porteurs du variant, "confirmés par séquen?age", a indiqué mardi lors d'une conférence de presse Stéphane Mulliez, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne.
Les huit patients concernés sont décédés, a indiqué l'ARS de Bretagne tout en précisant qu'il "n'y a pas de lien établi" entre ces décès et ledit variant. Ces patients positifs au nouveau variant étaient des "personnes hospitalisées, assez agées avec des facteurs de comorbidité", a dit M. Mulliez.
Quant à la dangerosité de ce variant, les premières analyses "ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique", a expliqué M. Mulliez.
Selon le patron de l'ARS de Bretagne, des investigations approfondies sont en cours, afin de mieux conna?tre ce variant et son impact. Et des expérimentations auront également lieu pour déterminer sa réaction "à la vaccination et aux anticorps développés lors de précédentes infections".
On sait par contre que ce nouveau variant est invisible aux tests PCR. Sur les huit patients positifs à ce variant, sept avaient des tests négatifs selon l'ARS. Les autorités sanitaires ont alors décidé de "classer ce variant sous surveillance".
Car "plusieurs patients présentaient des sympt?mes typiques du coronavirus, avec parfois des résultats par RT-PCR négatifs", a indiqué M. Mulliez, qui précise que le nouveau variant n'est pas "classé préoccupant" comme les variants anglais et brésilien.
Un système de "détection et de surveillance" des cas possibles d'infection ou de portage a ainsi été mis en place en Bretagne par Santé publique France à Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc et Morlaix.
Thierry Mosimann, préfet des C?tes-d'Armor (Bretagne), a annoncé de nouvelles restrictions, notamment le port obligatoire du masque sur l'ensemble du département à partir de ce mardi 16 mars, et l'accélération de la campagne de vaccination.
La Bretagne est l'une des régions où le virus circule moins avec un taux d'incidence de 133 cas pour 100.000 habitants contre 244 au niveau national.