Dernière mise à jour à 09h51 le 16/11
Les Etats-Unis ont atteint à nouveau une triste étape en franchissant le cap des dix millions de cas de COVID-19 en début de semaine, alors que le pays est toujours en tête du classement mondial des infections et des décès liés à la pandémie qui fait rage.
Les Etats-Unis sont le pays le plus développé du monde. Pourtant, au lieu de contribuer à la coopération mondiale contre la pandémie, l'arrogance et l'ignorance de Washington ont fait payer au peuple américain un lourd tribut, faisant ainsi peser une menace sans précédent sur la santé publique mondiale.
La lutte contre cet agent pathogène mortel exige une réponse mondiale forte et concertée. Pourtant, les Etats-Unis ont invariablement été la pierre d'achoppement de la coopération internationale en matière de lutte contre la pandémie.
Alors que des organismes internationaux tels que les Nations Unies et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait de leur mieux pour contenir l'épidémie et mettre au point des vaccins, Washington a interrompu son financement de l'OMS et s'en est ensuite retiré.
En septembre, les Etats-Unis se sont opposés à une résolution largement soutenue lors de l'Assemblée générale des Nations Unies qui appelait à une intensification de la coopération internationale pour contenir, atténuer et vaincre le COVID-19. Pire encore, ils ont été accusés de "piraterie moderne" après avoir apparemment détourné une cargaison de masques et de respirateurs destinée à l'Europe.
L'attitude égo?ste, anti-scientifique et anti-intellectuelle de Washington explique pourquoi la pandémie est devenue encore plus meurtrière sur le territoire américain, ce qui met par conséquent en danger la sécurité sanitaire mondiale.
Dans les premiers jours qui ont suivi l'épidémie, certains hommes politiques américains ont intentionnellement minimisé la gravité de la maladie, en s'attaquant à des professionnels de la santé tels que le docteur Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, et en faisant de l'OMS ainsi que de pays tiers des boucs émissaires, tout en colportant des informations erronées sur le port de masques et la distanciation sociale auprès de la population. Cela a conduit à une épidémie massive aux Etats-Unis, qui se targuent pourtant de disposer d'une expertise et de technologies médicales de classe mondiale.
Ce comportement malavisé a provoqué un retour de flamme de la part de la communauté internationale. Le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, a qualifié le retrait américain de l'OMS de "grave et erroné". "La crise sanitaire a montré que nous avons besoin d'une OMS réformée et plus forte, et non d'une OMS plus faible", a-t-il déclaré. Son homologue allemand, Jens Spahn, a quant à lui condamné un "recul de la coopération internationale", affirmant qu'il faudrait davantage de coopération mondiale, et non moins, pour lutter contre les pandémies.
Les virus ne connaissent pas de frontières. Alors que la pandémie aux Etats-Unis ne cesse d'empirer, la hausse record du nombre de cas tue de plus en plus d'Américains, menace la santé ainsi que la vie des populations d'autres parties du monde et entrave la reprise économique mondiale. Il est temps pour Washington de revoir son approche erronée et hautement néfaste.