Les déplacements forcés affectent désormais plus de 1% de l'humanité, soit 1 personne sur 97, selon le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Le rapport annuel du HCR sur les tendances mondiales, publié jeudi à l'approche de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin, montre que 79,5 millions de personnes, un chiffre record, avaient fui leur foyer à la fin 2019, dont 45,7 millions de déplacés, partis s'abriter dans d'autres régions de leur pays.

On recense aussi 4,2 millions de personnes en attente d'une réponse à leur demande d'asile et 29,6 millions de réfugiés, partis à l'étranger. Enfin, d'autres ont été chassés de force de leur pays.

L'an dernier, l'agence onusienne recensait 70,8 millions de personnes déracinées à la fin 2018.

Selon le rapport, on compte environ 30 à 34 millions d'enfants parmi eux, tandis que 100 millions de personnes au moins ont été forcées de fuir leur foyer au cours de la dernière décennie, ces déplacements forcés ayant presque doublé depuis 2010.

Plus des trois quarts des réfugiés dans le monde subissent des situations de déplacement de longue durée; c'est ainsi le cas de l'Afghanistan, qui en est à sa cinquième décennie de crise, selon le HCR.

"Nous assistons à un changement de réalité où les déplacements forcés sont à la fois beaucoup plus fréquents et où le phénomène n'est plus à court terme et transitoire", a noté le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

"Nous devons adopter une attitude fondamentalement novatrice et davantage accueillante à l'égard de ceux qui fuient, conjuguée à un effort résolu pour mettre fin aux conflits qui perdurent depuis des années et sont à l'origine même de ces intenses souffrances", a-t-il ajouté.